Le comité régional pour l’emploi d’Île-de-France adopte sa feuille de route
Installé lundi 19 mai, le comité régional de l’emploi a adopté son programme pour les années 2025 à 2027. Il s’agira de mieux se coordonner sur certains secteurs clés de l’économie et publics cibles très éloignés de l’emploi.

© Aurélie Roudaut
Fini le Crefop, place au comité régional pour l’emploi ! Cette nouvelle instance, prévue par la loi pour le plein emploi dans une logique de meilleure coordination des acteurs publics, a été installée lundi 19 mai en Île-de-France. Elle absorbe les missions auparavant dévolues au Crefop, l’ancienne instance de coordination des politiques d'orientation, de formation professionnelle et d'emploi, une option ouverte par la réforme (lire notre article).
Cette session plénière était coprésidée par la préfète secrétaire générale aux politiques publiques, Marie Gauthier-Melleray, et la vice-présidente du conseil régional d’Île-de-France chargée de l’emploi et de la formation, Yasmine Camara. À cette occasion, la région a officialisé la "feuille de route" 2025-2027 du comité, après plusieurs réunions de concertation ayant démarré en janvier.
Action concertée sur des secteurs prioritaires
Selon ce document, le premier axe du comité vise à mieux intégrer les employeurs dans la construction des parcours. Il s’agit notamment de suivre le nombre d’entreprises partenaires présentes à des événements, le nombre de stagiaires ayant participé à des immersions, ou le taux de retour à l’emploi dans les secteurs prioritaires selon la participation ou non à des formations. Il s’agira aussi de cartographier l’offre de formation existante pour identifier les territoires sous dotés et "ajuster l’offre en fonction des évolutions économiques et technologiques au second semestre 2026".
Le deuxième axe consistera à "construire une approche coordonnée aux besoins de recrutement des entreprises d’aujourd’hui et de demain". Jugés prioritaires, les secteurs des services à la personne et du BTP feront l’objet de plans d’action chiffrés en termes d’objectifs de recrutement et d’entrées en formation. Le CRPE choisira en outre deux autres secteurs prioritaires en fonction d’une "grille d’analyse" conjointe sur le niveau des difficultés de recrutement.
Accent sur les quartiers prioritaires
Le troisième axe vise à "développer" l’accès à l’emploi des personnes qui en sont le plus éloignées. Constatant qu’un quartier prioritaire de la ville sur cinq se situe en Île-de-France, le CRPE estime que les contrats de ville, notamment dans leur volet emploi, constituent "des cadres d’action précieux, qu’il conviendra d’articuler de manière la plus étroite avec le réseau pour l’emploi". Jeunes, résidents des QPV et seniors font partie des "publics cibles" sur lesquels le CRPE veut agir.
Le quatrième axe porte sur les personnes en situation de handicap, qui représentent 6,2% de l’ensemble des demandeurs d’emploi franciliens (2023), ou en inaptitude professionnelle. Le comité opte pour la voie de la sensibilisation des employeurs au recrutement de ces profils et souhaite leur donner davantage la possibilité d’utiliser les solutions et dispositifs de droit commun.