Services - Le Français, attaché au timbre et au chéquier, boude le téléphone portable

Le maintien des services a été l'une des revendications fortes des maires réunis en congrès la semaine dernière. Une étude d'Eurostat, l'office statistiques de l'Union européenne, permet de voir l'évolution des habitudes des citoyens européens. S'agissant des services postaux, tous les Européens ne sont pas logés à la même enseigne : le nombre d'habitants par bureau en 2005 varie de 700 pour Chypre à 13.000 pour l'Espagne. Avec ses 17.000 points de contacts, soit 3.557 habitants par bureau de poste, la France se place plutôt parmi les bons élèves. Elle fait ainsi beaucoup mieux que Malte (7.900 habitants), la Belgique (7.400), l'Allemagne (6.500), les Pays-Bas (5.108), la Suède (4.556) ou encore l'Autriche et le Royaume-Uni (un peu plus de 4.000).  La Suède, où la poste a été libéralisée dès les années 1990, se rattrape en nombre de boîtes postales : 3,3 pour 1.000 habitants. Avec 2,5 boîtes, les Français se classent cinquièmes. Là encore, l'Espagne détient la lanterne rouge avec moins d'une boîte postale pour 1.000 habitants. Pour envoyer une lettre en Europe, il en coûte 60 centimes à un Français, contre le double à un Suédois. Mais les mieux lotis sont les Tchèques qui n'ont à acquitter que 34 centimes.
L'étude s'intéresse également aux services bancaires. Les préférences pour les différents modes de paiements sont très marquées d'un pays à l'autre. En moyenne, un Européen sur deux déclare préférer régler en liquide les achats de plus de 100 euros, contre 36% en faveur de la carte de crédit, 7% pour les chèques et 5% pour les transferts postaux ou bancaires. Mais, alors que 95% des Grecs préfèrent le règlement en espèces, les Suédois, eux, sont les champions de la carte de crédit (62%). Les Français restent pour leur part très attachés aux chèques (35%).
Entre 1996 et 2005, l'arrivée des téléphones portables a profondément changé les habitudes des usagers. Les plus friands sont les Luxembourgeois qui possèdent 158 portables pour 100 habitants, suivis par les Lituaniens, les Italiens et les Tchèques. La France enregistre l'un des ratios les plus bas (77), aux côtés des Polonais et des Roumains.

M.T.