Réforme portuaire - Le port de Nantes Saint Nazaire adopte son projet stratégique
Le 12 juin, le grand port maritime de Nantes Saint-Nazaire a adopté son projet stratégique dans un contexte plus tendu que dans d'autres ports tels que celui de La Rochelle, où la mise en oeuvre de la réforme portuaire s'est déroulée sans véritable accroc. Dominique Bussereau, secrétaire d'Etat aux Transports, a salué le travail effectué. "Avec cette adoption, tous les grands ports maritimes disposent, moins d'un an après l'adoption de la loi portant réforme portuaire, d'un projet stratégique qui trace leurs perspectives de développement à cinq ans", a-t-il expliqué dans un communiqué.
Les sept axes du projet stratégique 2009-2019 de Nantes Saint-Nazaire fixent un horizon et déterminent des priorités en termes d'aménagement (un nouveau terminal conteneurs est prévu), de requalification ou restauration d'espaces industriels ou naturels, de logistique et de liaison ferroviaire et fluviale (les plateformes et réseaux existants vont y être renforcés), de régulation de trafic et de nouveaux flux (une autoroute de la mer Saint-Nazaire-Gijon dès 2010), d'accueil portuaire et de développement d'activités (l'accent y sera mis sur la réparation navale et les écotechnologies marines).
Le conseil de développement, une instance consultative prévue par la loi de modernisation portuaire du 4 juillet 2008 et associant des professionnels, des associations et des élus aux décisions portées par le conseil de surveillance, a été présenté comme un "outil actif". Par ailleurs, le voeu des associations environnementales vient d'être exaucé : le port abandonne le projet de nouveau terminal multivrac à Donges Est. En termes de gouvernance, la situation reste néanmoins crispée et les principaux élus locaux membres du conseil de surveillance, à savoir Jacques Auxiette, Patrick Mareschal, Jean-Marc Ayrault et Joël Batteux, respectivement à la tête de la région Pays-de-la-Loire, du département de Loire-Atlantique, de la métropole nantaise et de sa communauté d'agglomération, exigent que François Marendet, limogé fin mars sur demande du secrétaire d'Etat aux Transports, reprenne son poste de président du directoire du port.
Morgan Boëdec / Victoires-Editions