Sports - Le sport en Ile-de-France : beaucoup de pratiquants, peu d'équipements

Avec 62% des Franciliens âgés de 15 ans et plus déclarant pratiquer une activité sportive régulièrement, la région capitale n'est pas loin derrière la moyenne nationale (65%). En revanche, l'Ile-de-France connaît un important problème d'équipements sportifs : elle est presque deux fois moins dotée que le reste du pays. Tels sont les principaux enseignements de la brochure "Les chiffres-clés du sport en Ile-de-France" que l'Institut régional pour le développement du sport (IRDS) vient de mettre en ligne.
En termes de pratiques, la tendance au zapping constatée partout est confirmée : 42% des sportifs franciliens pratiquent de trois à quatre activités différentes dans l’année, 33% des hommes s'adonnant même à plus de quatre activités différentes. Dans cette logique, le loisir et la détente constituent les principales motivations des sportifs (83%), loin devant la compétition (17%). Par ailleurs, plus on avance en âge, plus la pratique est autonome. Si les pratiques encadrée et libre sont équivalentes chez les 15-24 ans, la seconde devient près de deux fois plus répandue chez les plus de 55 ans. A noter que parmi les pratiques encadrées, le tennis arrive en tête pour le nombre de licenciés (252.340) devant le football (221.474), alors qu'au niveau national, le football compte deux fois plus de licenciés que le tennis.
En termes d'équipements, l'Ile-de-France accuse donc un net retard par rapport à la moyenne française : 19,5 équipements pour 10.000 habitants, contre 47 en moyenne nationale. Ces résultats sont toutefois à relativiser selon la taille des communes. Les communes de moins de 2.000 habitants sont ainsi proches du reste de la France (43,5), tandis que les communes franciliennes de plus de 10.000 habitants sont les plus en retard (16,2). La piscine apparaît comme emblématique de ce retard : l'Ile-de-France compte en moyenne 0,5 piscine pour 10.000 habitants, contre 1 en moyenne nationale.
Enfin, il est intéressant de noter la structure peu ou prou comparable des ressources des clubs selon qu'ils sont ou non employeurs : les cotisations représentants 47% du budget des clubs sans salarié, contre 53% pour les clubs employeurs ; alors que le financement public atteint 26% chez les clubs sans salarié contre 29% dans les clubs employeurs. La grande différence se situe bien évidemment dans le budget global : 28.900 euros pour un club sans salarié, contre 156.700 euros pour les clubs employeurs.