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Cesu - Les départements contribuent au plein essor des services à la personne

Les services à la personne connaissent une croissance à deux chiffres : +11,8% en 2006. Le plan de cohésion sociale lancé par Jean-Louis Borloo en 2005 semble porter ses fruits, s'est réjouie Christine Lagarde, jeudi. Le nombre de prestataires a doublé passant de 5.500 en 2005 à 11.000 aujourd'hui. "Plus d'un emploi sur cinq créé dans l'économie en 2006 l'a été dans ce secteur", a indiqué la ministre de l'Economie. "On assiste à la fois à l'accélération des emplois créés, à la modernisation des procédures administratives et à la professionnalisation du secteur", s'est-elle félicitée. En 2006, les services à la personne ont recruté 120.000 personnes, avec un accroissement du temps de travail. 160.000 emplois devraient être créés en 2007 dans les 21 métiers reconnus. Les associations sont les premières pourvoyeuses de services (45%), devant les entreprises (35%) et les CCAS et autres établissements publics (11%). 3.800 entreprises sont aujourd'hui agréées, soit six fois plus qu'en 2005. Les cinq régions où l'offre est la plus importante sont l'Ile-de-France (15%), la Bretagne (9,8%), Rhône-Alpes (9,1%), l'Aquitaine (7,6%) et le Centre (7,2%).
L'une des clés de ce succès est le Cesu (chèque emploi service universel) préfinancé qui a bénéficié à 650.000 personnes, soit un équivalent de 95 millions d'euros de pouvoirs d'achat distribué sous cette forme par les entreprises et les collectivités. 25.000 entreprises cofinancent des Cesu à leurs salariés. Les collectivités ne sont pas en reste. Déjà cinq départements l'utilisent pour régler l'APA (aide personnalisée à l'autonomie). Quinze autres sont sur le point de le faire, un service qu'ils pourraient étendre à la prestation de compensation du handicap (PCH) instauré par la loi handicap du 11 février 2005. "Un partenariat est en cours de négociation avec l'Assemblée des départements de France pour permettre le développement du Cesu", a précisé Christine Lagarde.
Autre effet indirect : la diminution du travail au noir. "On constate une tendance, je vais diligenter une enquête pour avoir des chiffres précis sur cette diminution", a annoncé la ministre.
Mais le dispositif peine encore à se faire connaître de tous, même si une vingtaine d'enseignes nationales sont chargées de mettre en relation les structures agréées et les bénéficiaires et de faire correspondre l'offre et la demande. L'Agence nationale des services à la personne qui a mis en place en mars un numéro (le 3211) pour les particuliers, lance une campagne d'information.

 

Michel Tendil