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En bref - Les départements obtiennent le rétablissement des crédits du GIP Enfance en danger

Il y a quelques jours, l'annonce, par les représentants de l'Etat au conseil d'administration, d'une baisse des crédits du Groupement d'intérêt public Enfance en danger (Giped) a suscité une vive émotion (voir notre article ci-dessous du 26 septembre 2018), entraînant une mobilisation de la Convention nationale des associations de protection de l'enfant (Cnape). Le Giped joue en effet un rôle clé dans la protection de l'enfance, à travers l'action des deux organismes qu'il coiffe : l'Observatoire national de la protection de l'enfance (ONPE) et le Service national d'accueil téléphonique de l'enfance en danger (Snated), plus connu sous son nom d'"Allô enfance en danger" ou sous celui de son numéro d'appel, le 119.
Lors du conseil d'administration, les représentants de départements - qui assurent le financement du Giped à parité avec l'Etat - avaient voté contre cette baisse programmée des crédits. Les départements ont finalement obtenu gain de cause. Dans un communiqué du 28 septembre, Michèle Berthy, présidente du Giped et vice-présidente du conseil départemental du Val-d'Oise indique avoir reçu un courrier d'Agnès Buzyn, annonçant le rétablissement de la dotation de l'Etat à hauteur de celle attribuée en 2017.
La baisse des crédits du Giped est en effet intervenue sur le budget de 2018, à hauteur de 400.000 euros sur une enveloppe de l'ordre de 4,4 millions d'euros (les départements ayant été obligés de suivre, au nom de la parité des financements, la baisse de 200.000 euros décidée par l'Etat). Mais cette année-là, le Giped avait pu compenser cette baisse en puisant dans son fonds de roulement, ce qui n'aurait plus été possible en 2019, obligeant ainsi à une réduction des moyens.
Dans son communiqué, Michèle Berthy se félicite donc d'une décision qui "permet ainsi au numéro d'urgence 119-Allô enfance en danger et à l'ONPE de poursuivre leurs missions en toute sérénité et efficience au service des enfants en danger, des familles en difficulté et des professionnels de la protection de l'enfance". La présidente du Giped relève aussi que la ministre des Solidarités et de la Santé réaffirme, dans son courrier, son engagement envers la structure, qui joue "un rôle essentiel en matière de prévention, de repérage du danger ainsi que de l'amélioration de la connaissance et de la visibilité de la protection de l'enfance".

 

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