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Aménagement du territoire - Les drives et les périphéries tirent la production d'immobilier commercial

D'après une étude de Procos, publiée le 16 janvier 2014, le volume de surfaces commerciales autorisées a baissé de 6% en 2013. En revanche, la tendance est à la hausse si on y ajoute les projets de moins de 1.000 m2, qui ne nécessitent pas d'autorisation, et les drives. Les projets de centres-commerciaux en centre-ville passent quant à eux de 14% en 2012 à 11% en 2013.

Malgré un fragile rebond en fin d'année, le volume de surfaces commerciales autorisées a reculé de 6% en 2013. 2,21 millions de m2 de nouvelles surfaces commerciales ont ainsi été autorisées par les collectivités dans le cadre des Commissions départementales d'aménagement commercial (CDAC) et de la Commission nationale d'aménagement commercial (CNAC) en 2013, contre 2,35 en 2012. Mais selon l'étude réalisée par Procos, la Fédération pour l'urbanisme et le développement du commerce spécialisé, publiée le 16 janvier 2014, ce chiffre masque une baisse de dynamisme du secteur nettement plus importante. En effet, le nombre de demandes d'autorisations a largement diminué (2,8 millions de m2 déposés en 2013 contre 3,3 millions en 2012), "bien que les CDAC et la CNAC ont été plus laxistes en accordant davantage leur autorisation cette année", précise l'étude. Ainsi 82% des m2 déposés ont été autorisés en 2013, contre 73% en 2012…
En revanche, l'immobilier commercial dans son ensemble, avec les permis de construire accordés pour les drives et les projets de moins de 1.000 m2, qui ne nécessitent pas d'autorisation, a connu une progression de 7%, avec 4,3 millions de m2. Et ce sont les drives qui tirent cette hausse. Ces surfaces de retrait de marchandises achetées sur Internet connaissent un succès grandissant et ont représenté en 2013 1,3 million de m2 de surfaces nouvelles pour 694 projets contre 0,9 million de m2 pour 468 projets en 2012. Aujourd'hui, les drives ne sont pas considérés comme des surfaces commerciales par le droit de l'urbanisme, mais la loi pour l'accès au logement et un urbanisme rénové (Alur), toujours en débat au Parlement, prévoit à l’avenir de les soumettre au régime de l'urbanisme commercial.
Côté répartition régionale, l'Ile-de-France remporte la palme, avec 22% des surfaces en projets. Suivent les régions Provence-Alpes-Côte d'Azur, Rhône-Alpes et Aquitaine (13?%, 8,8% et 6,7%).
Le bilan de Procos révèle aussi le déclin des projets de centre commerciaux en centre ville qui passent en un an de 14 à 11% des surface en construction. Pendant la même période, les parcs d’activités commerciales passent de 48% à 54% des projets en cours et les zones périurbaines captent désormais 87% des surfaces commerciales contre 83% en 2012.

Jean-François Guélain

8.523 défaillances d'entreprise dans le commerce de détail
D'après une étude de la société Altares, publiée le 16 janvier 2014, 8.523 commerçants ont déposé le bilan en 2013. Ce chiffre est en augmentation de 4,5% par rapport à 2012 et il est au-dessus des 8.200 défaillances enregistrées en 2009 et jamais dépassé auparavant… Au total, 694 magasins multi-rayons ont déposé le bilan, soit 25% de plus qu'en 2009. Le commerce d'alimentation générale concentre l'essentiel des faillites. Les activités de bricolage et les équipements du foyer ont eux aussi connu une augmentation des défaillances de 10% sur l'année (1.632). Le commerce d'habillement n'est pas épargné, avec 1.397 dépôts de bilan, soit 5% de plus qu'en 2013.

E.Z.