Les écoles de la deuxième chance s'inquiètent d'un moindre soutien financier
Le réseau des écoles de la deuxième chance (E2C), qui propose des formations à des jeunes sortis du système scolaire, a lancé jeudi 10 avril 2025 un appel aux régions et à l'Etat qui les financent alors que ses soutiens financiers s'étiolent.
Le dispositif E2C permet aux 16 à 25 ans, sortis du système scolaire et sans emploi, de bénéficier d'une formation rémunérée pour favoriser leur insertion professionnelle. En 2024, le réseau a formé 17.000 jeunes, soit 2% de plus qu'en 2023. Près des deux tiers d'entre eux sont sortis du dispositif avec un emploi, une formation ou un contrat d'alternance. Le taux d'insertion atteint 80% pour les jeunes en formation spécialisée.
Néanmoins, l'année a aussi été marquée par la faillite puis la fermeture du Hub de la réussite réunissant trois écoles franciliennes du Réseau E2C en février 2024. S'il les a rouvertes depuis, le réseau n'est pas en capacité d'annoncer de nouveaux projets d'ouverture en 2025 en raison de l'incertitude qui pèse sur ses ressources. "L'Etat nous a donné le même budget ces trois dernières années alors que nous progressons. Cela pèse sur notre développement," affirme Alexandre Schajer, président du Réseau E2C France.
La région Pays de la Loire a quant à elle annoncé l'arrêt du financement des E2C dans le cadre de son grand plan de coupes budgétaires. "Nous craignons des fermetures d'écoles dans la région", confie le président.
Inquiet de voir les régions se désengager, le directeur du réseau Cyrille Cohas-Bogey rappelle le coeur de leur mission: "Les E2C, c'est avant tout un projet d'ancrage territorial local". "On nous cite en modèle de l'insertion partout mais on ne nous permet pas de nous développer. Cette évolution nous soucie beaucoup", résume Alexandre Schajer.