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Les entreprises des quartiers sont tout aussi pérennes qu'ailleurs

"Les entrepreneurs des quartiers n'ont ni plus ni moins de chance que les autres de faire faillite dans les trois années qui suivent la création de l'entreprise." Voilà une nouvelle encourageante qui ressort d’une étude publiée mardi 23 juin par Bpifrance Le Lab, en partenariat avec le groupe de réflexion Terra Nova et la banque JP Morgan. Cette étude qui s'appuie sur le suivi de 40.000 entrepreneurs et 40.000 microentrepreneurs entre 2014 et 2017 et sur 700 entretiens téléphoniques, révèle ainsi "le potentiel de création encore inexploité dans les quartiers". En effet le taux de pérennité des entreprises à 3 ans en quartier politique de la ville (QPV) est de 77%, contre 74% hors QPV. Or le taux de création y est plus faible qu’ailleurs, et les habitants sont moins sensibilisés à l’entrepreneuriat.
Les chances de maintenir son activité sont encore plus grandes pour les microentrepreneurs, avec un taux de pérennité à trois ans de 48% contre 36% ailleurs. Un point d’autant plus important que le nombre de petites structures est plus élevé en QPV : 41% des structures créées le sont sur le modèle de la microentreprise, contre 30% ailleurs. Seulement il existe un "plafond de verre" qui empêche le développement de l’entreprise : accès au crédit bancaire, accès à un réseau de professionnels au-delà de l’ultra-localité, accès aux premières compétences entrepreneuriales… Les entreprises de ces quartiers souffrent d’un "déficit d'accompagnement étant donné les conditions de départ plus difficiles". Les auteurs soulignent cependant que le développement d’internet et des réseaux sociaux permet de faire tomber une partie des barrières à l’entrepreneuriat.

 

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