Entreprises - Les entreprises implantées dans les zones d'activités économiques franciliennes satisfaites

Les 22.000 entreprises implantées dans l'une des 255 zones d'activités économiques (ZAE) de Paris, des Hauts-de-Seine, de Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne sont globalement satisfaites. Selon l'enquête publiée par la chambre de commerce et d'industrie de Paris (CCIP) le 2 mars, 85% des 979 chefs d'entreprise interrogés pensent que s'implanter dans une ZAE présente des avantages indiscutables. Outre les aides dont ils peuvent bénéficier (aides directes lorsque les ZAE sont des zones franches urbaines ou des zones prioritaires d'aménagement par exemple ou aides indirectes de la région comme les crédits alloués au développement des territoires et qui représentent 5,18 millions d'euros en Ile-de-France), ils apprécient la proximité des autres entreprises, des locaux modernes et adaptés mais aussi les infrastructures de transport et la bonne desserte des zones (pour 70%). Quelques regrets cependant : près d'une entreprise sur deux déplore le manque d'animation de la zone, 87% évoquent des difficultés en matière de transport de voyageurs et plus de huit entrepreneurs sur dix soulignent le déficit d'offres de services mutualisés (comme la restauration, le ménage, la gestion des déchets, la sécurité, etc.). Nombreux sont ceux qui seraient d'ailleurs prêts à participer financièrement à la mise en place de restaurants inter-entreprise ou de services de gardiennage. Autre point négatif révélé par cette étude : 73% des dirigeants sont dans l'incapacité de désigner un interlocuteur privilégié chargé de les accompagner lors de leur installation. Pourtant, cet accompagnement réalisé soit par une association d'entreprises (dans 39% des cas), soit par la mairie (dans 28% des cas), soit par le conseil général ou une agence de développement (dans 12% des cas) fait partie des avantages liés à une telle implantation. Cela dit, les entreprises ne semblent pas pâtir réellement de ce manque. Pour la plupart installées depuis plus de 15 ans, elles sont plus de huit sur dix à envisager de rester. Elles participent ainsi à la bonne performance de l'Ile-de-France en termes de PIB. Selon l'enquête Eurostat sur les PIB régionaux publiée la semaine dernière, avec 169% du PIB, la région arrive en sixième position européenne. Paris conserve en effet une forte attractivité, notamment pour les entreprises étrangères, comme l'indique l'étude OpinionWay publiée le 18 février. La capitale est au cinquième rang du classement des grandes villes les plus attractives mais elle est menacée par les métropoles asiatiques (notamment Mumbai et Shangai qui sont devant elle). Selon Paris-Ile-de-France capitale économique, "un sursaut s'impose avec un grand projet ambitieux". En ligne de mire, sans aucun doute, le "Grand Paris".

Muriel Weiss