Les équipages mixtes entre ASVP et policiers municipaux ne sont pas autorisés
Une circulaire rappelle les prérogatives des agents de surveillance de la voie publique.
Alors que certaines municipalités prennent des libertés avec les missions de leurs ASVP (agents de surveillance de la voie publique), une circulaire du ministère de l’Intérieur datée du 28 avril 2017, permet de clarifier leurs prérogatives. Les 7.000 agents de surveillance de la voie publique (ASVP) ne bénéficient pas de cadre d’emploi de la fonction publique territoriale et leurs missions sont éparpillées dans pas moins de quatre codes (route, transports, santé publique, environnement). Comme leur nom le suggère, les ASVP sont essentiellement affectés à la surveillance du stationnement. Mais ils n’ont pas vocation à régler la circulation des véhicules (contrairement aux policiers municipaux, gardes champêtres et agents de surveillance de Paris), ni à verbaliser un piéton qui traverserait au rouge. Ils ne peuvent que verbaliser l’arrêt ou le stationnement d’un véhicule "très gênant", est-il rappelé. A ce titre, ils ne peuvent donc pas exercer des contrôles radar, comme cela s’est parfois vu, même en présence d’un policier municipal.
Les ASVP ne sont pas armés. Ils portent un uniforme, librement choisi par la mairie, sur lequel figure généralement l’inscription "ASVP". Cet uniforme doit être distinct de celui des policiers municipaux. La circulaire est catégorique : les patrouilles mixtes entre ASVP et policiers municipaux sont proscrites. "De manière générale, il y a lieu de ne pas recourir pour l’accomplissement de missions relevant de la sphère de compétence des agents de police municipale à des équipages mixtes d’ASVP et d’agents de police municipale dont les missions sont distinctes." Ainsi, si les ASVP peuvent utiliser des véhicules de service, ceux-ci doivent être distincts de ceux des policiers municipaux.
L’emploi de menottes n’est pas interdit (notamment pour appréhender l’auteur d’un flagrant délit et le conduire devant l’officier de police judiciaire le plus proche), mais il doit être "nécessaire et strictement proportionné". La circulaire recommande de faire suivre à l’agent "une formation appropriée organisée par le CNFPT".
S’agissant de la carte professionnelle des ASVP, celle-ci n’est pas règlementée. Elle doit permettre d’identifier l’ASVP (avec photo, identité du titulaire) et sa commune de rattachement, et mentionner la date d’entrée en fonction sur la voie publique, préconise la circulaire. Une fois établie par le maire, celui-ci doit l’adresser au procureur de la République pour visa.