Les familles satisfaites des accueils péri et extrascolaires

Selon l'Injep et la Cnaf, les familles sont globalement satisfaites des accueils péri et extrascolaires. Quelques points noirs existent cependant : la fréquentation a baissé en 2021, les activités encadrées restent méconnues et certaines familles jugent ces accueils trop chers.

Les familles sont globalement satisfaites des accueils péri et extrascolaires auxquels elles ont recours pour leurs enfants scolarisés dans le primaire, même si les taux de fréquentation ont accusé une baisse en 2021. C'est ce qui ressort d'une conférence en ligne organisée récemment par l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (Injep) en collaboration avec la Cnaf (Caisse nationale des allocations familiales).

En 2020-2021, environ deux tiers des communes françaises disposaient d'une école. Parmi elles, 54% proposaient un accueil de loisirs sans hébergement (ALSH) aux enfants scolarisés dans l’enseignement primaire. Ce sont essentiellement les communes rurales qui sont dépourvues d'accueil de loisirs. La carte de France de l'Injep souligne la persistance de la "diagonale du vide", qui s'étend du Nord-Est (à l'exception de l'Alsace) au Sud-Ouest (à l'exception de la côte atlantique). Cette zone concentre les communes sans école mais aussi les communes avec école mais sans accueil de loisirs.

20% des élèves sans accueil en semaine

Neuf élèves de l'enseignement primaire sur dix étaient, en 2020-2021, scolarisés dans une commune disposant d'au mois un type d'accueil de loisirs. Mais seuls huit élèves sur dix étaient scolarisés dans une commune proposant un accueil périscolaire les jours de classe.

Cet accueil périscolaire des jours de classe reste toutefois celui qui propose le plus grand nombre de places : 1,8 million, soit une place pour trois élèves dans les communes où un accueil est proposé. Le nombre de places est de 1,4 million le mercredi des semaines de classe (une place pour quatre élèves), de un million pendant les congés d'été (une place pour cinq élèves) et de 800.000 lors des autres congés scolaires (une place pour sept élèves).

L'Injep a également mis en relief la chute du nombre de places proposées en accueil de loisirs durant les congés scolaires lors de la crise sanitaire :  -20% à l'été 2020 et -5% durant l'été 2021. On se souvient également que la plupart des accueils avaient été fermés au printemps 2020, tandis que la moitié des places habituellement proposées avaient disparu au printemps 2021.

L'accueil du midi plébiscité

Cette conférence en ligne a été pour la Cnaf l'occasion de présenter son baromètre des activités péri et extrascolaires. Réalisée auprès de 9.355 familles, cette enquête révèle pour 2021 une baisse de participation dans toutes les catégories d'activités. Ainsi l'usage global des accueils périscolaires les jours de classe s'établit à 80% (-2 points par rapport à 2019) et celui des centres de loisirs (mercredis et congés scolaires) à 35% (-8 points).

Dans le détail, l'activité périscolaire la plus fréquentée est l'accueil du midi : 78% des familles y ont eu recours en 2021, dont 65% tous les jours ou presque. On note un recul dans l'accueil du matin : 34% des familles y avaient recours en 2019, elles n'étaient plus que 29% en 2021. L'accueil le mercredi matin est resté stable (18% de recours), tandis que celui du mercredi après-midi a reculé de 21% (2019) à 19% (2021). Dans le même temps, la fréquentation des centres de loisirs pendant les vacances a reculé de 5 points pour les petites vacances (28% de familles y ont recours régulièrement, de temps en temps ou rarement) et de 6 points pour les congés d'été (29% des familles y ont recours).

Le centre de loisirs, une solution de garde

L'enquête de la Cnaf nous apprend également les motifs de recours aux temps péri et extrascolaires. L’accueil périscolaire du soir est ainsi motivé à 88% par les "contraintes d'organisation" des familles. Quant à l'inscription au centre de loisirs, elle représente "une solution de garde" pour 82% d'entre elles, même si cette raison peut se cumuler avec d'autres : éveil et épanouissement de l'enfant (71%), vie en collectivité (66%) ou encore fréquentation d'enfants d'autres milieux (59%).

Les motifs de non-recours sont tout aussi intéressants à analyser. Si le choix d'autres modes de garde est avancé par une grande majorité des familles (81% pour le non-recours à l'accueil du soir et 66% pour le centre de loisirs), on note que 22% des familles qui renoncent au centre de loisirs jugent celui-ci trop cher. C'est aussi le cas de 12% des familles qui renoncent à l'accueil du soir. Le manque de confiance dans l'encadrement des centres de loisirs est par ailleurs cité par 8% des familles.

Enfin, on remarque un manque de connaissance des activités encadrées durant l'accueil périscolaire. Pour l'accueil du matin, 29% des familles déclarent qu'il n'y a pas, selon elles, d'activités et 25% ne savent pas si leurs enfants participent à des activités encadrées. Ces taux montent même, respectivement, à 37% et 29% pour l'accueil du midi.

Globalement, la satisfaction vis-à-vis des temps péri et extrascolaires est toutefois élevée. L'accueil périscolaire recueille 31% d'avis "très satisfait", 42% d'"assez satisfait" et seulement 9% de "pas du tout satisfait". De son côté, le centre de loisirs récolte 42% d'avis "très satisfait", 44% d'"assez satisfait", contre 2% de "pas du tout satisfait".