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Services techniques - Les ingénieurs territoriaux défendent leur expertise

Les Assises nationales des ingénieurs territoriaux se tiennent du 6 au 8 juin à Dunkerque sur le thème "Territoires, développement, coopération : de l'expertise locale à la vision globale". Pour cette édition 2007, qui marque le soixante-dixième anniversaire de l'Association des ingénieurs territoriaux de France (AITF), forte aujourd'hui de 4.000 membres, plus de 20 ateliers sont organisés dans les domaines de l'assainissement, de la voirie, des espaces verts, des déchets, de l'environnement, des transports, etc. Comme chaque année, les Assises vont de pair avec le Salon des équipements et des techniques territoriales. Elles s'achèveront le 8 juin par une table ronde statutaire et par l'assemblée générale de l'AITF.
Au-delà des échanges d'expériences, la manifestation sera l'occasion pour les ingénieurs territoriaux de faire le point sur  leur métier, qui tend à se féminiser et à rajeunir. Mais ce dynamisme n'empêche pas la profession de redouter certaines évolutions, comme le recours aux partenariats public-privé (PPP). "Nous avons parfois l'impression que l'expertise technique est perçue comme gênante plutôt qu'utile et qu'au lieu de conforter une maîtrise d'ouvrage publique indépendante, certains élus ne soient tentés de travailler en priorité avec des bureaux d'études extérieurs", regrette Christian Bosse, président de l'AITF. Selon lui, il est plus que jamais nécessaire de développer une " expertise technique forte, au service de la démocratie locale".
Mais il faut pour cela mettre un frein à certaines dérives qu'il juge dangereuses. "La mise en place d'indices provisoires pour intégrer dans la fonction publique territoriale des assistants ingénieurs venus de l'Equipement, qui ont un niveau bac + 2, risque d'entraîner une dévalorisation de notre statut alors qu'il faudrait au contraire instituer une vraie reconnaissance du corps des ingénieurs territoriaux." Autre revendication de l'AITF : permettre aux collectivités territoriales de renforcer leur présence au sein du réseau scientifique et technique piloté par l'Etat, dont l'appui leur est indispensable. "Elles doivent être représentées au conseil d'administration des différents organismes pour que ces derniers réorientent leurs travaux vers leurs domaines de préoccupation. Elles ont absolument besoin de ce back office technique", insiste Christian Bosse.

 

Anne Lenormand

 

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