Archives

Budgets primitifs 2008 - Les intérêts de la dette sont en forte augmentation

Les budgets des collectivités sont placés en 2008 sous le signe de la modération : une hausse des dépenses équivalente à l'inflation et donc proche de zéro et une pression fiscale en très légère hausse. Le dernier BIS, bulletin d'informations statistiques de la DGCL, confirme les tendances annoncées au début de l'année (voir article de Localtis : 2008 : l'année de la pause, 19 février 2008).  Si pour les départements (65,2 milliards d'euros) et les régions (26,6 milliards d'euros), les dépenses sont en augmentation respectivement de 5,6 % et de 9%, c'est avant tout dû aux transferts des compétences. L'Etat a versé au titre des compensations 602 millions d'euros aux régions et 1.070 millions d'euros aux départements. Ces montants représentent  le tiers de la hausse des dépenses totales des départements et régions. Les régions voient leurs charges de personnels augmenter de 50% cette année, ce qui sur deux ans, correspond à un triplement. Du côté des départements, les frais de personnels augmentent de 18,7% suite à l'arrivée de nouveaux personnels et à la poursuite des intégrations.

 

Annuité de la dette : le poste de dépenses en plus forte augmentation

La DGCL constate que, pour les trois niveaux de collectivités, les intérêts de la dette sont en forte augmentation : ce sont les budgets régionaux qui sont le plus affectés par la remontée des taux d'intérêt avec des intérêts de la dette en augmentation de 27,3%. Les départements et les communes ne sont pas en reste avec respectivement une augmentation de 13,2 % et de 6,3%. 

Pour chaque niveau de collectivité, le remboursement de la dette sera en très forte augmentation (46% pour les régions, 12,4% pour les CG et 4,6% pour les communes). De manière générale, le recours à l'emprunt est stable et ce sont les conseils régionaux qui devraient avoir le plus recours à l'emprunt. Au titre des postes de dépenses, ce sont donc - pour les régions et les départements - les annuités de dette (trésorerie déboursée pour le remboursement de la dette et la charge d'intérêt) qui augmentent le plus (41% et 12%). Le BIS précise que les opérations de gestion active de la dette (remboursements anticipés accompagnés d'emprunts de refinancement ou d'autres mouvements de type "crédits à long terme renouvelables") ne sont pas comptabilisées.  

 

Clémence Villedieu

 

Abonnez-vous à Localtis !

Recevez le détail de notre édition quotidienne ou notre synthèse hebdomadaire sur l’actualité des politiques publiques. Merci de confirmer votre abonnement dans le mail que vous recevrez suite à votre inscription.

Découvrir Localtis