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Environnement - Les métiers du paysage et du végétal se positionnent pour une "Cité verte"

Portée en France par l'interprofession de la filière paysage et végétale Val'hor, la démarche "Cité verte" est partagée en Europe par une poignée de pays dont les Pays-Bas, l'Allemagne et bientôt la Suisse.

Le 4 octobre, le cercle de travail qui anime la démarche "Cité verte" a publié un manifeste comportant plusieurs propositions visant les collectivités. L'écrivain Erik Orsenna, à qui a été confiée la présidence de ce groupe et qui milite pour la place du végétal en ville, a d'ailleurs salué le travail des 80.000 employés municipaux des jardins et espaces verts. Regrettant que ces métiers soient souvent oubliés dans les appels à la "croissance verte", Dominique Douard, président de Val'hor, a ajouté que c'est une filière d'avenir mais fragile sur bien des points. Les plus menacés sont les métiers de l'horticulture et de la production. Il faut dire qu'une politique horticole nationale s'appuyant mieux sur les crédits publics fait encore défaut. "Pour susciter des vocations professionnelles, il faut réhabiliter une culture horticole et botanique dans la formation générale, professionnelle et universitaire. Mais aussi faire que les paysagistes concepteurs soient sollicités dans les projets de trame verte et bleue (TVB), obtenir que dans chaque opération d'urbanisme le paysagiste concepteur puisse être mandataire, et mieux faire connaître la possibilité de conclure des partenariats public-privé avec les entreprises du paysage pour la réalisation d'aménagements paysagers publics", a renchéri Dominique Douard.
Ce manifeste préconise aussi de soutenir la filière en consolidant les programmes de recherche et développement, en prônant l'unité entre les différents métiers (production, paysagistes, jardiniers) et en créant un lieu d'échange qui pourrait prendre la forme d'une "maison du paysage" conçue sur le modèle des maisons de l'architecture. Les élus méconnaissant parfois ce secteur, il est proposé d'accélérer les formations portant sur l'impact du paysage sur la qualité des villes et d'inciter les petites villes à réaliser leurs plans de gestion et inventaires de patrimoine végétal. Il s'agirait aussi de renforcer la place du paysage dans les études environnementales, de rendre obligatoire un volet paysager dans les PLU et de nommer dans chaque département un "référent paysage". Dans les entrées de villes, de grands travaux d'aménagement du paysage s'imposent et, au sein des bâtiments, une forme d'incitation à la création de toitures végétalisées peut être développée. "Ce manifeste vient d'être exposé à la ministre de l'Ecologie. En octobre, il sera présenté aux Assises du paysage puis, en novembre, au Salon des maires, avant de l'être au plus près des élus et des régions", a conclu Michel Audouy, président de la commission des métiers du paysage chez Val'hor.

 

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