Citoyens - Les noms des défunts "morts pour la France" devront figurer sur les monuments aux morts
Les députés devaient adopter en première lecture, dans l'après-midi du 11 janvier, le projet de loi fixant au 11 novembre la commémoration de tous les morts pour la France. Annoncé par le président de la République le 11 novembre dernier, ce projet de texte doit permettre de rendre hommage à l’ensemble des morts pour la France, tout en commémorant la fin de la Grande Guerre. Les soldats morts pour la France dans les opérations extérieures conduites par l'armée française seront donc honorés le 11 novembre. "Cette évolution ne remet absolument pas en cause, bien sûr, les autres dates commémoratives. Il n’est pas question d’en supprimer ou de les hiérarchiser. [...] De même, l’héritage historique de la Grande Guerre continuera d’être honoré le 11 novembre", a expliqué le secrétaire d'Etat aux Anciens combattants, notamment à l'attention des députés socialistes qui ont pointé des risques.
Les députés ont adopté un amendement de la commission de la défense qui rend obligatoire l'inscription des noms des défunts morts pour la France sur les monuments aux morts des communes. Aujourd'hui, en l'absence d'obligation, "la plupart des soldats tués en opérations extérieures depuis plus d’un demi-siècle ne disposent d’aucune stèle à leur mémoire", souligne le rapporteur du texte, le député Patrick Beaudouin. L'inscription sera faite sur le monument de la commune de naissance ou de dernière domiciliation ou "sur une stèle placée dans l'environnement immédiat de ce monument". En plus de cette obligation qui incombera à chaque commune concernée, un monument dédié aux soldats morts en opérations extérieures sera construit à Paris.
Le Sénat examinera le projet de loi lors de sa séance du 24 janvier prochain. Une seule lecture est prévue dans chaque chambre, le gouvernement ayant fait le choix de la procédure accélérée.