Elus - Les organismes de formation agréés se multiplient
Le Conseil national de la formation des élus locaux (CNFEL) vient de rendre public son dernier rapport annuel en date qui, basé sur les chiffres de 2005, confirme l'attrait croissant du "marché" de la formation des élus locaux.
Cette instance placée auprès du ministère de l'Intérieur, obligatoirement consultée sur toutes les demandes d'agrément présentées par les organismes souhaitant dispenser des formations aux élus, assiste en effet depuis plusieurs années à une hausse de ces demandes. Le CNFEL attribue principalement cette hausse à la loi du 27 février 2002 relative à la démocratie de proximité, qui est venue augmenter la durée de formation possible pour les élus locaux. Ainsi, le nombre de demandes d'agrément, qui était d'environ 35 par an entre 2000 et 2002, est passé à 49 en 2004 et à 43 en 2005. Le CNFEL a par ailleurs reçu 44 demandes de renouvellement d'agrément en 2005. Qu'il s'agisse de premières demandes ou de renouvellement, le Conseil constate "un accroissement important des demandes des associations ainsi que de celles des entreprises individuelles ou profession libérale".
A peine les deux tiers des premières demandes déposées, soit 27 dossiers, ont donné lieu à un avis favorable. Cela paraît peu, même si le CNFEL relève qu'il s'agit du pourcentage le plus élevé depuis plusieurs années, y voyant le signe que les organismes "connaissent mieux les fonctions et les besoins des élus" et ont "adapté leurs propositions de formation en vue d'y répondre".
Les avis défavorables sont principalement liés à un "contenu de formation trop spécialisé", à l'"inadéquation du programme de formation aux besoins des élus pour l'exercice de leurs fonctions" et à l'insuffisante qualification des formateurs. Le CNFEL songe notamment aux offres d'organismes intervenant dans les domaines de la communication, de l'informatique, de la bureautique, des ressources humaines ou des langues étrangères.
Fin 2005, on comptait au total 155 organismes agréés (+17% par rapport à l'année précédente), dont 30% émanant d'associations d'élus, 30% d'autres types d'associations, 25% de sociétés privées, 12 d'organismes publics ou d'enseignement et 2% de professions libérales. Sans surprise, ces organismes sont majoritairement implantés en région parisienne (Paris et Hauts-de-Seine surtout), en notant toutefois que la plupart d'entre eux "effectuent des formations au niveau national, leurs formateurs se déplaçant à la demande des collectivités, au plus près des élus souhaitant suivre une formation".
C.M.