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Les sports mécaniques motorisés ont leur "baromètre" économique

C'est une première : en collaboration avec le bureau de l’économie du sport et du sport professionnel du ministère des Sports, les principaux acteurs des sports mécaniques motorisés (Fédération française de motocyclisme, Fédération française du sport automobile et Groupement national des circuits automobiles, des centres d’essais industriels et des professions associées) viennent de publier une étude intitulée "Moteurs de croissance - Réalités, enjeux et perspectives économiques de la filière des sports mécaniques en France".

Ce "baromètre" entend jauger le poids économique et le rôle dans l’animation des territoires d'une filière représentant seize disciplines sportives, allant de l'enduro au trial, en passant par les épreuves de vitesse sur circuit et le karting.

Avec un chiffre d’affaires de 2,3 milliards d’euros en 2018, les sports mécaniques motorisés s'immiscent entre le football professionnel (7,5 milliards) et le golf (1,5 milliard). Leurs contributions fiscales et sociales s'élèvent à 233 millions d'euros (sans tenir compte des recettes issues du tourisme), et cela, insiste l'étude, alors même que la filière reçoit "proportionnellement, peu de subventions de la part de l’Etat et des collectivités territoriales".

L'économie des sports mécaniques motorisés, ce sont encore quelque 13.500 emplois directs et indirects et 1.000 lieux de pratique – un chiffre en hausse de 15% en dix ans –, dont 600 circuits en terre, souvent implantés dans des territoires ruraux, 350 circuits de karting et 38 circuits en asphalte.

Chaque année, 1.600 associations sportives organisent environ 2.300 épreuves pour 160.000 licenciés. Quant aux douze compétitions majeures, elles ont rassemblé un total de près de 1,5 million de spectateurs l'an passé. Cette "forte attractivité touristique" est mise en avant par les auteurs de l'étude qui estiment, par exemple, que les 150.000 spectateurs du Grand Prix de France de Formule 1, sur le circuit Paul-Ricard (Var), ont dépensé 46 millions d'euros en transport, hébergement et autres frais.