Wimax - Les titulaires des licences devront publier l'état de leurs déploiements tous les six mois
Le wimax déçoit : malgré plus de 500 sites opérationnels, des offres commerciales et plusieurs milliers de clients raccordés, "les déploiements sont encore relativement modestes et restent aujourd'hui inférieurs aux engagements pris par les titulaires dans leurs autorisations", révèle l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep). L'Arcep a rendu public, le 15 septembre, le premier bilan du contrôle du respect des obligations de déploiement, figurant dans les autorisations d'utilisation des fréquences de boucle locale radio (BLR) dans la bande 3,4-3,6 GHz, délivrées le 25 juillet 2006. En raison de la mise en oeuvre de cessions d'autorisations, le nombre de titulaires pour la métropole a pratiquement doublé (19 titulaires dont 14 collectivités et 5 opérateurs) en comparaison des 10 titulaires d'origine (6 conseils régionaux et 4 opérateurs). De plus, les situations varient selon les zones géographiques et les titulaires : certains ont rempli leurs obligations, d'autres n'ont pas encore ou à peine débuté leurs déploiements. Globalement, 16 régions bénéficient de déploiements de premiers sites et environ un département sur quatre bénéficie d'une offre de service. Les collectivités locales engagées dans des démarches de couverture à 100% de leur territoire en haut débit grâce au wimax ne connaissent que trop bien les raisons invoqués par les opérateurs pour justifier leurs retards : problèmes de maturité industrielle, de disponibilité à grande échelle, et d'interopérabilité des différents équipements. Conséquence, l'Arcep met sous surveillance les titulaires d'autorisation(s). Ceux-ci devront désormais lui transmettre, tous les six mois, l'état d'avancement de leurs déploiements. Ces informations seront publiées régulièrement sur le site de l'Autorité sous la forme d'un tableau de synthèse et de cartes. Cette surveillance se poursuivra jusqu'à la prochaine échéance d'obligations de déploiement prévue par les autorisations en décembre 2010.
Le secrétaire d'Etat chargé de la prospective, de l'évaluation des politiques publiques et du développement de l'économie numérique, Eric Besson, rappelle par ailleurs son attachement au déploiement des technologies alternatives à l'ADSL pour l'accès à internet haut débit. "Ces technologies constituent la seule solution pour assurer l'accès au haut débit sur l'ensemble du territoire. Elles représentent de 20 à 30% du marché dans la plupart des pays européens, contre moins de 5% en France", indique-t-il. Le plan Numérique 2012, qu'il présentera prochainement, comprend différentes propositions susceptibles d'accélérer ce déploiement, notamment la création, en partenariat avec les opérateurs, de centres de formation à destination des installateurs et distributeurs de services.
Luc Derriano / EVS