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Mobilité - Les transports de voyageurs toujours dynamiques

Selon une étude que vient de publier l'Insee sur les transports en 2008, les transports de voyageurs continuent d'afficher leur dynamisme avec une production en hausse de 5% contre 3,5% en 2007. Leur évolution est à l'opposé de celle des transports de marchandises, qui ont connu un sérieux coup de frein en 2008 (3,1% de baisse d'activité après une hausse de 4,5% en 2007). L'augmentation de l'activité des transports de voyageurs est bien supérieure à celle des années 2004 à 2007, souligne l'Insee. Mais si tous les modes de transports progressent, l'accélération est surtout due au retour des transports ferroviaire et urbain de voyageurs à un niveau normal après les grèves de la fin 2007.

Côté transport ferroviaire, l'activité a crû de 6,5% en volume, après une hausse de 1,5% en 2007 en raison de l'augmentation de fréquentation des réseaux TGV et TER. Le nombre de voyageurs empruntant le TGV est en forte croissance, tout particulièrement sur le TGV Est, les lignes du Sud-Est et dans les TGV dits "inter-secteurs" (de région à région sans transfert de gare à Paris). Conséquence de ce "boom" du TGV : la demande de transport aérien pour des liaisons métropolitaines diminue.
La fréquentation des TER est également en hausse "sous l'effet conjugué de l'amélioration de l'offre par la mise en place de nouveaux matériels, de tarifs attractifs et du cadencement des trains dans certaines régions", souligne l'Insee. La production en volume du transport urbain a augmenté plus rapidement en 2008 qu'en 2007 : +6,8% contre +2,2%. En Ile-de-France, l'Insee note que si l'on retire l'effet des grèves de l'automne 2007, le rythme de croissance du nombre de voyageurs-kilomètres sur le réseau de la SNCF (Transilien) et le réseau ferré de la RATP (métro et RER) reste inchangé.
Le ralentissement économique est le principal responsable de la baisse du transport de marchandises. Le transport routier a été le plus touché par la crise – son activité a reculé de 5,1%. Le fret ferroviaire a lui aussi diminué (-4,7%). Seul le transport maritime fait exception, avec une production en hausse de 4,2% en volume. Mais cette croissance est nettement moindre qu'en 2007 (+11,3%).
Avec un montant de 19,2 milliards d'euros, les investissements en infrastructures sont restés à un niveau élevé. La croissance reste soutenue pour les transports urbains (2,5 milliards d'euros) mais elle reprend aussi nettement pour le transport ferroviaire après un creux de plusieurs années, souligne l'Insee. La route garde une place prépondérante mais la part des investissements qui y sont consacrés s'est légèrement infléchie (66,2% après 67,9%). Les collectivités territoriales ont largement contribué sur le plan financier à cette évolution favorable aux transports en commun même si leurs investissements nets totaux ont ralenti (+2% après +11,4% en valeur).
Enfin, l'étude note qu'en 2008, pour la quatrième année consécutive, la masse de gaz carbonique émis en France par les transports a diminué (-3,6%). Pour l'Insee, cette baisse des émissions est due à la fois à la récession économique qui a eu des effets sur le fret et la circulation des voitures particulières et aux biocarburants dont le gaz carbonique est considéré comme ayant été réabsorbé dans l'année par la végétation.

 
Anne Lenormand
 

 

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