Wimax - Licences Wimax : Rhône-Alpes demande l'annulation devant le Conseil d'Etat
"Dans les prochains jours, le conseil régional de Rhône-Alpes déposera un recours en annulation devant le Conseil d'Etat", a annoncé un communiqué de la région, le 10 juillet. Après l'annonce de l'attribution des licences de boucle locale radio (BLR/ Wimax) par l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep), le 7 juillet, "la région est amère", confirme Hervé Saulignac, vice-président chargé des TIC. En Rhône-Alpes, le conseil régional s'est fortement engagé pour la couverture régionale en TIC dans son plan de développement territorial "Siderhal". Il a déposé un dossier de candidature et réussi à fédérer "ses huit départements et quelques communautés d'agglomération". L''offre de la région s'est vue écartée au profit de deux opérateurs privés : le groupe Bolloré et Maxtel, filiale de la société d'autoroutes SAPRR. La région dénonce une décision "rendue dans la plus grande opacité", sans prise en compte "des impératifs d'aménagement du territoire" et qui privilégie uniquement l'intérêt financier de l'Etat "en fonction des 125 millions d'euros de redevances attendues". Bolloré Télécom se trouve privilégié. Le groupe bénéficie de licences sur dix régions dont plusieurs à fort potentiel économique. "Pour Rhône-Alpes, il semblerait que le groupe ait mis 8 millions d'euros sur la table ! Comment rivaliser dans ces conditions ?", précisent les services de la région. "Le conseil régional de Rhône-Alpes se trouve ainsi injustement privé du droit à disposer du Wimax essentiel à la résorption des zones blanches encore nombreuses dans les zones rurales de montagne, alors que, dans le même temps, l'Etat a reconnu 17 pôles de compétitivité sur son territoire", regrette l'élu.
Luc Derriano / EVS