L'île de Noirmoutier retrouve sa biodiversité : le conseiller écologue et les élus y veillent.

Dans le département de la Vendée, l’île de Noirmoutier, réputée pour son climat doux et ses marais salants, est favorisée par la nature. Les Noirmoutrins en ont bien conscience, et leur communauté de communes s’emploie à renforcer la biodiversité en restaurant les milieux humides. Les résultats sont au rendez-vous.

L’île de Noirmoutier est comprise dans un ensemble plus vaste qui forme un site Natura 2000, et comporte deux réserves : au nord, une réserve naturelle nationale de 48 hectares, les marais de Müllembourg, au sud, une réserve naturelle régionale de 132 hectares, le polder Sébastopol.
Long de 4 km sur une largeur de 600 m, ce polder est géré par les quatre communes de l’île constituées en communauté de communes (10.000 habitants), qui ont entrepris une restauration des milieux humides dès 1996. Le site a été en 2008 la première réserve naturelle labellisée par la région Pays de la Loire.

Ce faisant, les élus se sont fixé quatre objectifs : les trois premiers visent à favoriser la faune et la flore, le quatrième à faire connaître le site. "En modifiant le réseau hydraulique, nous avons remis le polder en eau et redonné au site son caractère humide et salé", précise Régis Marty, conseiller écologue embauché par la communauté de communes en 1999, peu après les premiers travaux de génie écologique. Son travail consiste avant tout à effectuer des inventaires faunistiques et floristiques, vérifiant ainsi que les aménagements hydrauliques effectués confortent bien le développement de la biodiversité.

Une gestion tout en finesse


Un peu plus de dix ans après le début du programme, ces objectifs sont atteints. Beaucoup d’oiseaux ont retrouvé le chemin de l’île, la population piscicole augmente et le recensement des invertébrés (insectes, araignées, papillons de jour et de nuit…) prouve que la restauration de la biodiversité est en bonne voie. Les plantes favorisées par l’eau saumâtre, telles que la salicorne, enrichissent l’ancien polder. Ces nouvelles richesses sont étudiées de près par les gestionnaires du site, mais également par les associations naturalistes, les scientifiques et les universitaires. « Les uns s’intéressent plus spécialement à la flore, les autres à la faune, et tous ont à cœur d’affiner nos connaissances de façon à mieux protéger le milieu naturel », précise le conseiller écologue. Deux associations, l’Atlas entomologique régional et les Naturalistes vendéens, suivent, par exemple, l’impact des pratiques agricoles, fauche et pâturage, sur l’évolution des populations d’insectes des prairies. L’entretien de l’ancien polder sera ainsi adapté en fonction des observations effectuées.

Par ailleurs, les agents de la communauté de communes organisent pour les enfants des écoles (CE2 et CM2) une vingtaine d’animations entre terre et mer. D’autres enfants, qui viennent en classe de mer avec la Fédération des œuvres laïques, découvrent la réserve avec leurs animateurs.

Luc Blanchard, pour la rubrique Expériences du site Mairie-conseils
 

Mairie de Noirmoutiers

Rue Prée aux Ducs
85330 Noirmoutier-en-l'Ile

Régis Marty

conseiller écologue

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