L'Inet s'apprête à célébrer ses 25 ans

Au-delà de son activité de formation initiale, l'Institut national des études territoriales, qui fêtera bientôt à Strasbourg ses 25 années d'existence, forme aujourd'hui pas moins de 4.000 cadres dirigeants territoriaux au titre de la formation continue. Avec des spécificités que l'on retrouvera dans le futur projet d'établissement en préparation.

L’Inet, l’Institut national des études territoriales, fête ses 25 ans. L’événement sera célébré à Strasbourg, lieu d’implantation de l’école depuis 1997, en prélude aux ETS, les Entretiens territoriaux de Strasbourg qui réunissent chaque année pendant deux jours environ 1.300 managers de collectivités. Un anniversaire qui donne à ses représentants l’occasion de mettre en avant les spécificités et atouts de cette "grande école du service public local". En sachant que l'Inet est en fait un service du Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT) et non pas une "entité autonome", comme le souligne François Deluga, le président de l'établissement public. Qui y voit une force, non seulement en termes de mutualisations et donc de réduction des coûts, mais aussi d'"irrigation" intellectuelle.

L'Inet, c'est en premier lieu l'institut qui assure la formation initiale des "cadres A+", à savoir plus précisément des lauréats des concours d'administrateur territorial, de conservateur de bibliothèques territorial, de conservateur du patrimoine territorial et d'ingénieur en chef territorial. Soit environ 170 élèves par an. C'est généralement pour cela qu'il est connu. Ce n'est pourtant qu'une "petite partie" de son activité, souligne François Deluga, sachant que l'Inet, c'est aussi chaque année la formation continue de quelque 4.000 cadres dirigeants territoriaux (pas uniquement des A+ mais également des A voire B). Soit 900 intervenants et 600 contenus de stages par an. Des intervenants aux profils divers, qu'ils soient des professionnels en exercice ou des experts.

"Une école inter-filières, une école de terrain"… et sans classement donc privilégiant la coopération entre pairs plutôt que la compétition, fait aussi valoir le président du CNFPT. Belkacem Mehaddi, le directeur de l'Inet – dont il est lui-même ancien élève –, met en outre en avant l'adaptation des contenus de formation aux nouveaux besoins (savoir "capter les signaux faibles"), le souci d'apporter autant des "savoir-être" que des "savoir-faire"… "L'Inet ne forme pas à un métier" et ce, d'autant moins qu'une carrière territoriale peut être synonyme de "plusieurs métiers", résume-t-il. François Deluga ajoutant : "La compétence technique, quand on vient à l'Inet, on l'a déjà."

Autant de principes que l'on retrouvera nécessairement dans le futur "projet" de l'Inet. Alors que le CNFPT s'est doté en février dernier d'un projet d'établissement 2022-2027 (voir notre article), l'Inet fonctionne toujours dans le cadre de son projet de 2014. François Deluga vient donc de lancer le processus de préparation d'un prochain document, qu'il espère faire aboutir en juin. Il a pour l'heure écrit à toutes les associations d'élus membres de la coordination des employeurs territoriaux afin de "lancer la concertation". Concertation qui inclura aussi les organisations syndicales et les associations professionnelles, notamment celles de cadres dirigeants.

En sachant que l'une des nouvelles donnes pour l'Inet est le "tronc commun" aux grandes écoles de service public mis en place avec la création de l'Institut national du service public (INSP) venu remplacer l'Ena. Même si la dimension inter-écoles existait déjà en partie entre l'Inet et l'Ena. Pour François Deluga, le bilan de ce tronc commun est positif. "L'équilibre auquel on est parvenus est satisfaisant", juge-t-il. A l'heure où il serait question d'enrichir ce tronc commun d'un nouveau module, Belkacem Mehaddi souligne toutefois la nécessité de garder suffisamment de temps de formations spécifiques pour que l'Inet continue de répondre aux besoins propres à la fonction publique territoriale.

Autre dimension qui figurera nécessairement en bonne place dans le projet de l'Inet : la transition écologique. "Pour moi c'est le premier sujet", insiste François Deluga, jugeant que l'Inet doit contribuer à ce que les cadres territoriaux en fassent leur priorité et soient outillés aussi bien pour mobiliser les équipes que pour convaincre les élus et travailler avec les services de l'Etat.

 

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