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Restauration scolaire - L'objectif de 20% de bio dans les cantines est réalisable, estiment les villes moyennes

78% des villes moyennes utilisent des produits issus de l'agriculture biologique dans les menus des restaurants scolaires. C'est l'un des premiers enseignements de l'enquête menée, en juin et juillet derniers par la Fédération des maires des villes moyennes (FMVM) avec Sodexo, sur la restauration scolaire. 87 villes moyennes ou intercommunalités ont répondu à ce sondage. Quelques chiffres affinent les résultats : parmi ces villes, 68% utilisent moins de 10% de bio, 14% utilisent entre 10% et 20% de bio et 8% dépassent les 20% de bio. Le bio est utilisé le plus fréquemment pour les légumes, les fruits et le pain, mais plus rarement pour les féculents et les viandes. 350.000 repas sont servis par an, soit environ 2.000 repas par jour et par école. Le prix moyen du repas est de 6,50 euros dont 36% à la charge des familles. Ce prix couvre l'achat des denrées (32%), les frais de personnel (50%) et les autres frais (18%). La qualité des aliments servis dans les restaurants scolaires des villes moyennes est jugée globalement bonne par les villes interrogées.
L'étude de la provenance géographique des produits servis dans les restaurants scolaires révèlent des filières d'approvisionnement particulièrement longues. Une nette majorité (58%) des denrées est achetée en dehors du cadre régional, dont 16% à l'étranger. Cette part de produits acquis à l'étranger monte parfois à 30 ou 40% pour certaines villes et ne concerne pas seulement les collectivités situées dans des zones limitrophes. A l'inverse, la part de produits achetés dans la sphère départementale ne s'élève qu'à 20%. Les villes se prononcent massivement en faveur d'un essor des filières courtes et souhaiteraient pouvoir acheter moins de produits à l'étranger (notamment les produits issus de l'agriculture biologique). Quant au mode de gestion de la restauration scolaire des villes moyennes, il apparaît très équilibré. La répartition entre gestion directe et gestion déléguée est en effet de 55% contre 45%.
"L'opinion des villes interrogées concernant l'objectif du Grenelle de l'environnement de 20% de bio dans les restaurants scolaires en 2012 est à la fois optimiste et réaliste", estime l'enquête. "Optimiste car un quart d'entre elles estiment que l'objectif (très ambitieux compte tenu du faible taux d'aliments bio utilisés actuellement) est pleinement réalisable. Réaliste car 59% des villes ont souhaité rappeler que cet objectif, sans être infaisable, nécessitait des actions politiques fortes menées à l'échelon national, notamment pour stimuler l'offre de produits bio, actuellement insuffisante pour rendre cette hypothèse plausible."
Une nette majorité de villes sont favorables à l'élargissement du nombre de produits bio, sur le principe. Presque toutes s'accordent néanmoins pour dire que les filières de l'agriculture biologique ne sont pas en capacité de satisfaire une telle demande. "Par conséquent, de nombreuses villes rappellent la nécessité d'une politique nationale en faveur de l'agriculture biologique, comme condition préalable à toute hausse de la demande de produits bio", insiste cette étude de la FMVM.

Catherine Ficat
 

 

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