Aménagement numérique - L'Observatoire France très haut débit est ouvert au public

Avec quelques mois de décalage par rapport à l'agenda initial, la mission Très Haut Débit a ouvert mercredi 16 juillet son observatoire du déploiement des réseaux. Cet outil cartographique, appelé "Observatoire France très haut débit", permet de visualiser au niveau d'un logement ou d'un local à usage professionnel les débits utilisables à partir des réseaux de communication filaires - cuivre, câble coaxial, fibre optique - et ce, sur l'ensemble du territoire national. Toutefois, seuls les débits descendants sont représentés. Et l'information ne concerne que les débits théoriques c'est-à-dire le débit maximal que la ligne peut effectivement atteindre. Les chiffres ne tiennent compte ni de la qualité de la desserte interne du logement ni des conditions d'accès proposées par les fournisseurs d'accès dans le cadre de leurs pratiques commerciales, ce qui peut se traduire par des décalages importants par rapport aux annonces faites par les uns et par les autres.
L'usager peut "zoomer" et vérifier un détail ou au contraire élargir le champ afin de prendre la dimension du déploiement et de sa qualité sur un territoire plus vaste, ce qui apporte une vision nouvelle des implantations. Le zoom est toutefois bloqué à l'échelle régionale - il n'est donc pas possible de visualiser la situation du déploiement "France entière". Le moteur de recherche facilite la consultation par ville ou par département et le parti retenu consiste à qualifier les zones par couleurs : le gris signale les zones inéligibles, le bleu, celles dont le débit est faible (-3 Mbps), le vert et le jaune positionnent les zones de débits moyens (3 à 30 Mbps) et le rouge signale le très haut débit (30, 100 Mbps et plus). On regrettera la fluidité moyenne de circulation sur le site, il est vrai sans doute liée au flux enregistré depuis l'ouverture du site, qui dépassait les 25.000 connexions ce 16 juillet à la mi-journée.
L'observatoire va intégrer les déploiements des opérateurs privés et des collectivités territoriales, à un rythme bi-annuel. De nouvelles fonctionnalités en cours de développement devraient être ajoutées, comme la prise en compte des travaux en cours ou programmés, ou de la 4G à usage fixe. L'outil cartographique permet à l'usager de signaler "un débit plus faible en réalité", "une zone non couverte par la carte" et quelques autres cas afin de corriger les éventuelles erreurs.
Au total, l'observatoire va faciliter le suivi des déploiements des opérateurs privés et publics. Il apportera aussi plus de transparence au citoyen qui connaîtra sa situation à tout moment. Quant aux collectivités, rappelons qu'elles utilisent depuis plusieurs mois une version professionnelle pour réaliser des simulations de choix technologiques de manière à affiner leur stratégie de déploiement. Ce qui donne à cette même base deux vocations complémentaires : une aide à la décision pour ceux qui déploient et une information pertinente et actualisée pour les usagers-consommateurs.