Logement : "Plus un bien est grand, plus il met du temps à trouver preneur"

Une étude menée en 2024 par l’agence Imodirect a évalué la tension locative des biens immobiliers en fonction de leur typologie, de leur localisation et du type de location. Les appartements affichent ainsi une durée de mise en location bien moindre que les maisons. À Lyon, les délais dépassent de loin ceux constatés en Île-de-France et dans la métropole phocéenne.

Tandis que le marché locatif français se trouve en proie à de fortes turbulences, la demande de logements s’intensifie. L’agence immobilière digitale Imodirect, spécialisée dans la gestion locative, a mené une étude nationale sur près d’un millier de logements loués en 2024 afin d’évaluer la tension locative en fonction de la typologie du bien, de sa localisation et du type de location. Il en ressort que les appartements se louent plus rapidement que les maisons : au niveau national, les premiers mettent 19 jours à trouver un occupant, contre 29 pour les secondes. En meublé, ces durées augmentent légèrement, passant respectivement à 21 et 34 jours. "Plus un bien est grand, plus il met du temps à trouver preneur", résume l’agence. 

Sur l’ensemble du territoire, du studio au 3 pièces, la durée moyenne de mise en location oscille entre 18 et 22 jours. Elle atteint 33 jours pour les 3 pièces, 34 pour les 4 pièces, et 44 jours pour les maisons. Les chambres en colocation mettent quant à elles 30 jours à trouver un nouvel occupant. "Les rotations fréquentes des locataires, notamment en raison de la demande saisonnière de mai à septembre, entraînent un risque élevé de vacance locative prolongée, notamment en novembre, ce qui allonge la durée moyenne de mise en location des logements en colocation", analyse l’agence.

Evidemment, le montant du loyer est lui aussi déterminant : en deçà de 1.000 euros par mois, un locataire est trouvé en 18 jours, mais il faut compter 8 jours supplémentaires pour les montants supérieurs. Un écart qui se confirme sur l’ensemble du territoire.

Lyon en tension

Sans surprise, les délais de relocation sont également plus longs dans les zones détendues où la pression locative est moindre (17 jours pour un appartement en zone tendue, 26 jours en zone détendue, et respectivement 29 et 31 jours pour une maison). Des trois premières agglomérations françaises (Paris, Lyon et Marseille), la capitale des Gaules affiche la tension locative la plus élevée : les appartements s’y louent en 11 jours seulement contre 13 à Marseille et 17 en Île-de-France. La demande locative apparaît également très forte sur les maisons, avec 17 jours de mise sur le marché contre 27 jours dans la métropole phocéenne et 37 dans la région francilienne. Cette particularité lyonnaise, Arnaud Hacquart, président d’Imodirect, l’attribue au "faible investissement des pouvoirs publics dans le neuf" et à la prolifération des locations saisonnières.

 

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