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Culture - Manifestations musicales : une progression de 2% en 2011

La Sacem a profité du Printemps de Bourges pour présenter les résultats d'une étude sur le spectacle vivant musical en 2011, réalisée à partir des chiffres des droits d'auteur perçus par ses soins. Ces données correspondent - pour 80% - aux concerts de musiques actuelles et symphoniques, ainsi qu'aux spectacles d'humour. Le solde est constitué par les ballets, les cafés-concerts et les spectacles divers.
Après avoir connu une forte hausse en 2009 (+13,1%), les perceptions de la Sacem au titre du spectacle vivant avaient reculé en 2010 (-4%). En 2011, elles repartent à la hausse, avec une progression de 1,9% pour atteindre un total de 76,9 millions d'euros. Cette somme représente 9% de l'ensemble des droits collectés par la Sacem, soit quasiment le même volume de droits que les produits physiques comme les CD et DVD. La progression de 1,9% observée en 2011 recouvre toutefois de forts contrastes sectoriels : si le secteur associatif (dont les festivals) progresse de 9,3% en 2011, les tournées reculent en revanche de 1,2% (après -14% en 2010) et les concerts de musique symphonique de 6,8%. Ces chiffres confirment au passage la bonne santé des festivals au cours de l'été 2011 (voir notre article ci-contre du 11 octobre 2011). Au cours des spectacles vivants donnés en 2011, 257.715 oeuvres ont été jouées et 30.212 créateurs ont bénéficié des reversements de la Sacem.
En matière de festivals, la Sacem a recensé 841 manifestations à caractère musical. Celles-ci ont engendré 12 millions d'euros de droits d'auteur, soit 15,6% des droits d'auteur du spectacle vivant. La principale thématique des festivals est constituée des musiques amplifiées (pop-rock et assimilés, électro...), avec 30% des festivals (250 manifestations). Viennent ensuite le jazz et les musiques improvisées (20%), les musiques du monde et traditionnelles (20%), la musique classique et contemporaine (15%), la chanson (10%)...
A la différence des tournées, les festivals présentent une forte saisonnalité. Les mois de juin, juillet et août concentrent ainsi près des deux tiers des festivals annuels, avec respectivement 17%, 33% et 15% du total. Pour l'anecdote, on retiendra que la deuxième semaine de juillet est la plus riche en manifestations, avec pas moins de 126 festivals.
En termes géographiques, la région Provence-Alpes-Côte d'Azur arrive en tête, à la fois pour le nombre de manifestations (145 en 2011) et pour les droits d'auteur collectés. Viennent ensuite Rhône-Alpes, l'Ile-de-France, l'Aquitaine, Midi-Pyrénées et la Bretagne (sixième pour le nombre de manifestations, mais deuxième pour les droits collectés),
La Sacem publiera en octobre 2012, lors du MaMA (le rendez-vous international des professionnels des musiques populaires), la seconde partie des résultats de l'étude. Ceux-ci porteront notamment sur les aspects budgétaires, ainsi que sur les organisateurs et les soutiens financiers des festivals (dont les collectivités territoriales).