Associations territoriales - Mutualisation informatique et réformes : les structures réunies au sein de Déclic veulent faire entendre leur voix
Réunis les 4 et 5 juin derniers à Vallauris (Alpes-Maritimes) pour leurs rencontres annuelles, les membres de Declic - association qui rassemble une cinquantaine de représentants de centres de gestion, de syndicats de communes, de structures associatives et de groupements d'intérêt public dédiés à l'informatique et au numérique -, inquiets "des incertitudes" qui pèsent sur l'avenir de leurs structures, ont décidé de renforcer leurs synergies. La période y est doublement favorable : en raison, d'une part, de la préparation de plusieurs grands chantiers de dématérialisation et, d'autre part, du poids de ces structures dans l'accompagnement des collectivités territoriales. Aujourd'hui implantées dans 70 départements, elles assurent la gestion de l'informatique d'une commune sur quatre et apparaissent à bien des égards comme les principaux piliers de la transformation numérique locale : aussi bien dans les grands chantiers de développement du numérique en interne (archivage, gestion électronique de documents, outils collaboratifs…) qu'en tant que relais de l'Etat pour les échanges dématérialisés de données entre administrations locales et centrales (contrôle de légalité, chaîne comptable, marchés publics, open data, etc.). Aussi, afin de rendre ses actions plus visibles et plus explicites, Declic, tout en conservant son nom, devient "l'association des professionnels de la mutualisation numérique des territoires" et va étendre son champ d'action "à la défense des intérêts des personnels des structures membres".
Prises entre les réorganisations liées au renforcement de la coopération intercommunale et les autres réformes territoriales en cours, les structures de mutualisation revendiquent simplement le droit d'être reconnues "à leur juste valeur" sur les compétences, l'expérience et l'expertise de leurs collaborateurs. Dans l'immédiat, l'association, qui a élu un nouveau président, Sylvain Defromont, responsable des systèmes d'information du centre de gestion du Nord en remplacement de Frédéric Mandis, démissionnaire, prépare un mémorandum en vue d'obtenir plus de reconnaissance sur la contribution de ses structures adhérentes aux missions des collectivités territoriales. Et elle attend des réponses aux interrogations suscitées par la multiplication des initiatives d'origine législative et réglementaire, notamment en ce qui concerne leur modèle économique. A cette fin, Declic va entreprendre une campagne de sensibilisation des pouvoirs publics et plus largement des parlementaires sur le rôle "vertueux" des opérateurs locaux dans l'accompagnement et l'accélération du déploiement de l'administration électronique. Nulle doute que sur ce point, les structures de coopération intercommunale et les communes resteront de "bons clients" au regard des services déjà rendus. A condition toutefois de considérer ces structures non pas comme de simples variables d'ajustement mais bien comme des partenaires à part entière.