Rénovation urbaine - Plaine Commune : pour une vision supracommunale des projets Anru
"Il est paradoxal" que les villes de Plaine Commune, en Seine-Saint-Denis (93), signent les unes après les autres leur convention avec l'Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru), alors qu'il n'y a toujours pas d'accord en vue pour le contrat territorial de renouvellement urbain (CTRU), qui couvre l'ensemble du territoire de l'agglomération. C'est en tout cas ce qu'a souligné le président de Plaine Commune, Patrick Braouezec, en présentant le 18 septembre l'état d'avancement des projets de sa communauté d'agglomération. Patrick Braouezec milite en effet toujours pour une "articulation des projets" de l'Anru au niveau supracommunal, au lieu d'une simple "juxtaposition". Sans CTRU, les projets se feront localement, admet-il, mais ce serait "faire fi de l'identité intercommunale" et d'une "vision ambitieuse". 23 conventions Auru sont prévues sur le territoire de Plaine Commune, dont 16 sont déjà signées. Le concours financier de l'agglomération devrait s'élever à 100 millions d'euros. Les projets concernent 100.000 habitants, soit un tiers de la population, pour 30.000 logements.
Patrick Braouezec regrette en outre que le CTRU soit "pris en otage entre l'Etat et la région", l'Etat attendant un engagement de la région pour avancer, alors même que pour la convention territoriale signée avec le département du Val-de-Marne (94) par exemple, l'Etat n'a pas demandé au conseil régional d'être signataire. L'élu de Seine-Saint-Denis doit prochainement rencontrer le directeur général de l'Anru, Philippe Van de Maele, et espère que le récent accord trouvé entre la région et l'Etat sur une future convention régionale permettra de débloquer ce dossier du CTRU qui traîne depuis déjà un an.
Caroline Rigaud / Innovapresse