Transports - Plan d'urgence de la SNCF : "un premier pas dans le bon sens", pour l'ARF
L'Association des régions de France (ARF) a salué le 21 janvier les décisions prises par la SNCF concernant les douze "lignes malades" du réseau. Les régions voient dans ce plan d'urgence "un premier pas dans le bon sens". "Ces premières annonces sont de nature à résoudre les fortes perturbations constatées sur certaines lignes, à répondre aux préoccupations exprimées ces dernières semaines par les usagers et à satisfaire les régions qui investissent dans la rénovation et la modernisation du système ferroviaire et qui sont attentives à la qualité du service rendu", a souligné Jacques Auxiette, président de la commission "infrastructures et transports" de l'ARF. Les régions pointent la responsabilité de l'Etat, actionnaire principal de la SNCF, dans la crise que traverse l'entreprise ferroviaire. "Si des réformes et des évolutions de structures sont toujours à opérer pour conduire des projets d'avenir, ce n'est certainement pas en choisissant le désengagement financier et l'absence de stratégie globale à long terme pour le transport public national", estime l'ARF qui réaffirme son opposition à la "casse" du service public de transport. "Dans les faits, les récents événements le confirment, la SNCF et RFF [Réseau ferré de France, en charge de l'infrastructure ferroviaire, NDLR] sont engagés aujourd'hui dans une impasse, juge l'ARF. Les régions regrettent également que les Français soient aujourd'hui amenés à douter de la puissance d'un service public de transport, longtemps vitrine d'une politique ambitieuse d'aménagement du territoire. La bronca des usagers aura permis de prendre conscience qu'il était plus que nécessaire de mettre un terme à une situation devenue explosive."
"Au-delà de mesures conjoncturelles, cette crise témoigne de la place et du rôle essentiel du transport public, et notamment ferroviaire dans notre société (...). La direction nationale, les cheminots et les organisations syndicales doivent se mobiliser pour adapter l'outil ferroviaire aux enjeux d'aujourd'hui et de demain", poursuit l'ARF.
Les régions auront l'occasion d'exprimer leur vision de l'avenir des transports ferroviaires lors d'une prochaine rencontre avec le Premier ministre.