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Insertion professionnelle - Plus de huit emplois jeunes sur dix ont retrouvé du travail

Quatre ans après avoir été abandonnés, les emplois jeunes font toujours parler d'eux. Alors que le chômage est retombé en dessous des 8,8% en septembre, une étude de la Dares (Direction des études et statistiques du ministère de l'Emploi) dresse un bon bilan de ce dispositif phare du gouvernement Jospin lancé en 1997. Parmi les personne sorties à la mi-2004 d'un emploi jeune au sein d'une collectivité locale, un établissement public ou une association, sept sur dix occupaient un emploi un mois après, dont la moitié en CDI, note l'étude. Un an et demi plus tard, elles étaient plus de huit sur dix (85%). Souvent présentés comme des "petits boulots", les emplois jeunes auraient donc ouvert les portes du marché du travail à leurs bénéficiaires. Fin 2005, les anciens emplois jeunes avec un travail étaient en majorité salariés et à temps complet. Une majorité (63%) sont restés chez le même employeur à l'issue de leur emploi jeune : près des trois quarts dans les établissements publics, plus des deux tiers dans les collectivités territoriales, un peu plus de la moitié dans les associations. "Le maintien chez l'employeur a pu résulter d'une titularisation suite à une réussite aux concours, de la transformation du contrat de travail au sein du même établissement ou de la prolongation du poste en vue de sa pérennisation", précise l'étude.

Une insertion parfois délicate

L'étude souligne toutefois des différences dans l'insertion professionnelle des jeunes à la fin de leur contrat. "Les jeunes qui sont restés chez leur employeur se sont immédiatement intégrés sur le marché du travail", relève la Dares. Ceux qui avaient choisi de rompre leur contrat avant le terme des cinq ans se sont bien insérés : 80% avaient un emploi 18 mois plus tard, dont 61% en CDI. Parmi eux, ils sont une majorité à avoir fait ce choix en raison du manque de "perspectives d'évolution dans l'emploi". Ils avaient généralement plus d'atout et étaient plus diplômés : 30% avaient un niveau de qualification supérieur à Bac+2.
L'insertion a été en revanche plus difficile quand le contrat est arrivé à son terme et que le jeune n'a pas pu rester chez son employeur. Seuls 50% des jeunes avaient un emploi un an et demi après (30% en CDI).
Six jeunes sur dix ont préparé un diplôme ou un concours d'entrée de la fonction publique ou d'une entreprise publique et 37% l'ont obtenu.
Ce dispositif s'adressait aux moins de 26 ans et proposait un CDD de cinq ans. De 1999 à fin 2005, 310.000 postes d'emplois jeunes ont été créés en France et 470.000 jeunes ont été embauchés, rappelle l'étude.

Michel Tendil

 

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