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Congrès HLM - Pour le directeur général de l'Anru, "le temps de la mise en oeuvre des conventions est venu"

Le nouveau directeur général de l'Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru), Pierre Sallenave, nommé le 1er août dernier, a profité du congrès HLM qui se tient à Cannes du 23 au 25 septembre pour brosser les perspectives de son organisme. Pour ce rendez-vous traditionnel avec la presse, l'Anru se présentait pour la première fois avec l'Agence nationale pour la cohésion sociale et l'égalité des chances (Acsé), Pierre Sallenave expliquant en préambule qu'"aujourd'hui, le temps de la mise en oeuvre concrète du programme de rénovation urbaine est venu".
Au 1er septembre, l'Anru a dépensé 1 milliard d'euros. "Nous aussi", a lancé, amusé, le directeur général de l'Acsé, Dominique Dubois, tout en reconnaissant que dans les années qui viennent, la comparaison sera plus difficile.
"Nous avons devant nous cinq à dix ans de vigilance. Les conventions Anru ne seront couronnées de succès que si les cosignataires sont porteurs de la même volonté et cela, jusqu'à la fin", a déclaré Pierre Sallenave.
Rappelant que l'Anru s'est engagée à apporter un appui opérationnel aux opérations en cours, le directeur général a apporté des précisions sur la nouvelle commande de Christine Boutin : la rénovation des quartiers anciens, qui fait l'objet d'un développement dans le projet de loi présenté en juillet dernier. Sur la question de l'articulation entre l'action de l'Anru et celle de l'Anah, Pierre Sallenave estime que chacune interviendra sur son coeur de compétences - "l'Anru pour définir et suivre les opérations sur les quartiers, l'Anah pour prendre en charge le volet amélioration du logement privé des opérations".
Le développement durable n'est pas oublié, le directeur général indiquant à ce sujet que l'appel à projets lancé avec la Caisse des dépôts (voir notre article) serait couronné au printemps par un palmarès.
L'Acsè, créée dans le même esprit que l'Anru, aura quant à elle trois objectifs : faciliter la vie financière des gestionnaires locaux, lier l'urbain et le social, accompagner le plan Espoir Banlieues et ses priorités en termes de désenclavement des quartiers, d'éducation et l'accès à l'emploi.
En 2009, les conventions ayant deux années de vie seront évaluées conjointement par les deux agences.
"Pour nos partenaires HLM, a conclu Dominique Dubois, notre priorité est la gestion urbaine de proximité, car sans le respect des règles définies en commun, les quartiers rénovés aujourd'hui auront à nouveau des problèmes dans trente ans."

 

Clémence Villedieu, à Cannes

Un PNRU II ?

La secrétaire d'Etat Fadela Amara avait annoncé il y a quelques mois son intention de se battre pour obtenir un programme de rénovation urbaine (PNRU) deuxième génération. Le président de l'Anru, Gérard Hamel, entend bien soutenir son dossier au parlement à l'occasion de la présentation, tant du projet de loi pour le logement que du projet de loi de finances. Pour le député d'Eure-et-Loir, il y a deux problèmes : "Les collectivités territoriales demandent une rallonge de 1,5 milliard d'euros pour bien terminer les travaux. Ensuite, alors que tout le monde est convaincu que l'Anru fait bien son travail et alors que les partenaires financiers sont favorables à un second tour de table, se pose la question d'un deuxième programme."