Développement local - Pour l'Unadel, il y a urgence à se faire entendre

Lors de son assemblée générale qui s'est tenue le 6 février à Paris, l'Union nationale des acteurs et des structures du développement local (Unadel) a fait état des dérives qui ont eu lieu ces dernières années en matière de développement local. Si la mobilisation des acteurs locaux est une réalité, l'Unadel déplore une dégradation de la politique d'aménagement du territoire. "L'intercommunalité est utilisée à tout bout de champ, explique Olivier Dulucq, le délégué général de l'Unadel, les pays ne sont pas soutenus, le volet territorial est limité. Les décisions politiques sont prises sans qu'il y ait de discussions préalables avec les acteurs du développement local, qui travaillent pourtant depuis des années sur cette problématique." Pour remédier à la situation, l'Unadel, associée à d'autres structures locales, a décidé de rédiger d'ici quinze jours un texte à destination des candidats aux élections présidentielle et législatives. Objectif : redéfinir, ensemble, une véritable politique d'aménagement du territoire et donner un cap à cinq ou dix ans à ces questions d'aménagement local. L'Unadel compte aussi intervenir davantage dans la mise en place des réseaux ruraux prévus dans la programmation Feader 2007-2013. Pour le moment, les discussions, qui doivent aboutir à la mise en place des réseaux d'ici le premier semestre 2007, sont menées uniquement par le ministère de l'Agriculture et de la Pêche, par la Diact et par l'Association des régions de France. Afin de peser davantage dans le débat, l'Unadel a décidé de se rapprocher d'autres structures, comme l'Association pour la fondation des pays et l'Association pour la démocratie locale et l'éducation locale et sociale, avec qui elle partage un certain nombre de points de vue. "Nous ne cherchons pas à politiser nos propos, explique Olivier Dulucq, il y a simplement un sentiment d'urgence. Il faut agir rapidement pour se faire entendre."

Emilie Zapalski