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Santé / Environnement - Qualité sanitaire des eaux de baignade : 94% des sites classés excellents ou bons

Alors que la saison estivale commence, le ministère des Solidarités et de la Santé publie le "Bilan 2017 de la qualité de l'eau de baignade en France". Il met également en ligne en temps réel, sur son site internet dédié baignades.sante.gouv.fr, les résultats des analyses 2018. Le bilan et le site agrègent les résultats des prélèvements réalisés par des laboratoires agréés mandatés par les agences régionales de santé (ARS), dans le cadre de leurs missions de contrôle sanitaire. Avec à la clé de bons résultats, puisque 80% de l'ensemble des sites de baignade recensés (eau de mer et eau douce) sont classés en excellente qualité en 2017.

Près de 3.400 sites surveillés et 68.000 analyses

Ces résultats portent sur 3.379 sites de baignade en métropole et outre-mer (2.065 sites de baignade en mer et 1.314 sites de baignade en eau douce), dont 27 n'ont toutefois pas été classés en raison de leur fermeture durant la saison balnéaire. Ils s'appuient sur plus de 34.400 prélèvements d'échantillons d'eau, réalisés durant la saison balnéaire. Celle-ci est de durée variable, mais la période généralement retenue en métropole va du 15 juin au 15 septembre pour les baignades en mer et du 1er juillet au 31 août pour les baignades en eau douce, tandis qu'elle couvre habituellement l'année entière outre-mer.
Les prélèvements effectués permettent, à travers la réalisation de plus de 68.000 analyses, de suivre deux paramètres microbiologiques (Escherichia coli et entérocoques intestinaux), dont la présence dans l'eau indique une contamination plus ou moins forte en fonction des concentrations relevées. Le bilan précise que "ces germes microbiens ne constituent pas en eux-mêmes un danger pour les baigneurs aux seuils généralement relevés, mais peuvent indiquer, par leur présence, celle simultanée de germes pathogènes". Le contrôle sanitaire peut alors être complété par l'analyse de paramètres supplémentaires si le suivi en est jugé pertinent en raison d'une vulnérabilité connue du site de baignade ou d'un risque suspecté mis en évidence. Autre précision utile : "Les résultats d'analyses correspondants ne sont toutefois pas utilisés pour classer la qualité de l'eau en fin de saison (exemple : cyanobactéries [dites "algues bleues", mais qui sont en réalité des bactéries, ndlr])".

Les sites classés insuffisants diminuent régulièrement

Sur l'ensemble des sites concernés, 80% sont classés en excellente qualité en 2017. Cette proportion progresse régulièrement depuis 2013, puisqu'elle est passé de 76,5% en 2013 à 80% l'an dernier. A l'inverse, la part des eaux de baignade (mer et eau douce) classées en qualité insuffisante diminue tout aussi régulièrement, passant de 3,7% en 2013 à 2,4% l'an dernier. Pour être complet, il faut y ajouter 13,6% de sites classés en "bonne qualité" (soit près de 94% de site en "bonne" ou "excellente" qualité) et 3,9% classés en "qualité suffisante" (ce qui n'incite pas vraiment à se baigner).
Le bilan du ministère de la Santé précise que "l'augmentation régulière de la proportion d'eaux de baignade d'excellente qualité et la diminution progressive d'eaux de baignade de qualité insuffisante s'expliquent par la mise en œuvre de mesures préventives, notamment par l'amélioration des installations d'assainissement collectif. Ces efforts d'amélioration doivent néanmoins se poursuivre en vue d'atteindre une qualité d'eau au moins suffisante pour l'ensemble des sites de baignade, conformément aux objectifs de qualité fixés par la directive européenne", en l'occurrence la directive 2006/7/CE du Parlement européen et du Conseil du 15 février 2006 concernant la gestion de la qualité des eaux de baignade.

Un "profil de baignade" pour chaque site

Pour les baigneurs de cet été, qui s'intéressent surtout à la qualité de l'eau dans laquelle ils se préparent à mettre le pied, le ministère propose une carte interactive sur son site dédié. Celle-ci permet de retrouver, en temps réel, les résultats des analyses menées au fil de la saison balnéaire 2018.
Pour chaque département, commune ou site concerné par la baignade, l'internaute peut ainsi retrouver non seulement les résultats des dernières analyses généralement hebdomadaires (avec le décalage temporel dû aux délais de réalisation et de mise en ligne). Pour chaque site, la fiche détaille également l'historique des classements depuis 2014.
Il est même possible d'éditer au format PDF un "profil du site de baignade" apportant de nombreux renseignements complémentaires : responsable du site (en général le maire), période de surveillance de l'eau, fréquence des prélèvements, fréquentation du site, incidents éventuels survenus depuis 2014, ainsi que l'inventaire des sources de pollution potentielles (comme les zones de mouillage ou la présence d'assainissement non collectif) et les mesures de gestion du site sur le plan sanitaire.
La fiche propose aussi une photo aérienne du site, indiquant le point de réalisation des prélèvements, mais aussi la présence éventuelle de diverses sources de pollution potentielles : cours d'eau, canal pluvial, exutoire de collecteur pluvial, camping, zone de mouillage, émissaire STEP (station d'épuration), point noir du réseau d'eaux usées, zone d'ANC (assainissement non collectif)...
Il est également possible d'établir un bilan par année pour chaque département, recensant les résultats de chaque site de baignade depuis 2014.

 

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