Quartiers de reconquête républicaine : 274 nouveaux policiers affectés depuis juin

Ces nouveaux effectifs ont été déployés entre juin et septembre dans 21 quartiers de reconquête républicaine.

274 policiers et gendarmes supplémentaires auront été déployés entre les mois de juin et septembre dans 21 quartiers de reconquête républicaine (QRR)*, a indiqué le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, vendredi 6 septembre, lors d’un déplacement à Angoulême et Soyaux (Charente). Ces deux villes, qui ont intégré le dispositif au mois de février, accueillent au total 11 effectifs de plus. "Quand j’ai choisi ces deux quartiers de reconquête républicaine, j’ai d’abord regardé la volonté des élus de travailler avec nous, cette volonté de coopérer, j’ai regardé la mobilisation de l’Éducation nationale, les engagements portés par les associations, les citoyens, et j’ai regardé, évidemment, le partenariat fort qui existe entre le ministère de la Justice et le ministère de l’Intérieur", a souligné le ministre, lors d’une conférence de presse, louant "la méthode de travail" de ces QRR "qui consiste à adapter notre présence, notre organisation policière, notre engagement policier à la réalité du terrain".

Les 274 policiers et gendarmes en renfort seront affectés dans la plupart des QRR annoncés en février, que ce soit à Grenoble, Rennes, Saint-Denis… 110 d’entre eux rejoignent ainsi la région parisienne. Dans le lot, on trouve aussi Saint-Etienne sélectionnée dans la première salve de 2018 et qui était en attente depuis le début de l’année. Le maire de la ville, Gaël Perdriau, co-président de la commission Sécurité de France urbaine, avait eu l’occasion, au mois de mars, de manifester sa circonspection face à "la très grande diversité de traitement" entre les villes dans le déploiement de ces QRR et plus globalement de la Police de sécurité du quotidien.

Quinze QRR ont été désignés en 2018 par Gérard Collomb, 32 sont prévus en 2019 sur un objectif de soixante d’ici la fin du quinquennat. Le gouvernement promet d’affecter entre 10 et 35 effectifs supplémentaires dans chacun d’eux. En 2018 les 15 premiers quartiers avaient reçu 326 effectifs. "Ces effectifs supplémentaires seront immédiatement opérationnels et iront sur le terrain. Chacun de ces quartiers dispose en outre d’une cellule de lutte contre les trafics (CLT) adaptée à chaque territoire et chaque situation locale", indique la place Beauvau.

 

*35 à Grenoble, 25 à Roubaix-Tourcoing et Vénissieux, 20 à Nice, Toulon-La Seyne-sur-Mer, Le Havre, Mulhouse, Asnières-Colombes-Gennevilliers-Nanterre, Saint-Denis, Aubervilliers, Paris (La Chapelle), 15 à Rennes, Creil, Deux-Vernouillet, Tours-Saint-Pierre des Corps-Joué les Tours, Saint-Etienne, Argenteuil, Grigny, 13 à Maubeuge, 11 à Angoulême-Soyaux, 10 à Torcy-Noisiel et Forbach.