Qui sont les allocataires du minimum vieillesse ?

Alors que la réforme des retraites continue de gronder, pas inintéressant d’en savoir plus sur l’allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa), autrement dit le minimum vieillesse, cette allocation différentielle destinée aux personnes de plus de 65 ans (62 ans en cas d’invalidité ou d’inaptitude) dont les revenus (principalement les pensions donc) sont inférieurs à 961,08 euros par mois pour une personne seule ou 1.492,08 euros pour un couple (montants 2023).

La Drees vient à ce titre de publier en open data une mise à jour de ses données : nombre, profil (sexe, âge, statut matrimonial, régime de retraite), géographie des bénéficiaires, montant moyen de l’allocation… en sachant qu’il s’agit des données de l’année 2021.

Fin 2021, 664.150 personnes percevaient l’Apspa (ou, pour 151.620 personnes, l’ancienne allocation supplémentaire du minimum vieillesse, ASV), soit 4,5% de plus qu’un an plus tôt. Une hausse continue depuis plusieurs années, entre autres portée par les revalorisations successives (puisqu'avec un montant revalorisé, on compte davantage de personnes éligibles). On devrait donc d’ailleurs assister à une hausse mécanique en 2022 et 2023 suite aux revalorisations de juillet 2022 et janvier 2023.

Le montant moyen reçu par les allocataires de l’Aspa : 473 euros par mois. Ce montant correspondrait au cas de figure dans lequel l'Aspa vient grosso modo doubler les ressources d'une personne âgée seule. Environ 42.000 personnes perçoivent l'Aspa à "taux plein" (donc n'ont aucune autre ressource).

On compte parmi les allocataires à peu près autant d'hommes que de femmes, et trois quarts de personnes isolées. L'écrasante majorité (84%) relève du régime général de retraites.

En termes géographiques, l'outre-mer domine quant au nombre de bénéficiaires rapporté à la population de plus de 62 ans. En métropole, les chiffres les plus importants concernent Paris et la Seine-Saint-Denis, la Corse, les Bouches-du-Rhône et les Alpes-Maritimes.

Une étude de la Drees de 2022 montrait que pas moins d'une personne seule sur deux éligible au minimum vieillesse n’y recourt pas. Ce taux de non-recours étant certes beaucoup moins élevé dès lors que le montant de l'Aspa est élevé. La récupération sur succession qui intervient au décès du bénéficiaire sur ses actifs dépassant les 39.000 euros constitue, on le sait, un facteur dissuasif (le projet de loi de réforme des retraites prévoit d'ailleurs de faire passer ce seuil à 100.000 euros).

 

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