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Elections - Redécoupage électoral : des circonscriptions modifiées, créées ou supprimées dans 67 départements

Les circonscriptions législatives auront globalement, au moment du prochain renouvellement de l'Assemblée nationale en 2012, une géographie assez différente de celle d'aujourd'hui. Et pour cause : l'ordonnance présentée ce mercredi en Conseil des ministres fait évoluer 60% d'entre elles, sans toucher à leur nombre qui demeure de 577.
A plusieurs reprises, le Conseil constitutionnel a appelé ces dernières années le gouvernement à revoir la carte des députés qui n'a pas bougé depuis 1986. L'opération est urgente, puisque les disparités démographiques entre les circonscriptions atteignent aujourd'hui un écart de un à six.
Lorsqu'en mars 2008, Alain Marleix a été nommé secrétaire d'Etat à l'Intérieur et aux Collectivités locales il s'est attelé sans tarder à sa mission. L'ancien secrétaire national aux élections de l'UMP disposait d'une solide expérience, puisqu'il a notamment travaillé au redécoupage électoral de 1986 lorsqu'il était conseiller du ministre de l'Intérieur, Charles Pasqua.
Sur la base d'une moyenne de 125.000 habitants par circonscription, l'ordonnance qu'il a présentée ce mercredi procède au "redécoupage" de 42 départements et 3 collectivités d'outre-mer. 33 circonscriptions sont supprimées dans 27 départements. A l'inverse, 19 circonscriptions voient le jour dans 15 départements. 25 autres départements de métropoles et d'outre-mer, dont les inégalités de population entre circonscriptions devaient être réduites, ont fait l'objet d'un simple "remodelage". Au total, 238 circonscriptions conservent leurs limites actuelles. Les écarts de population entre les circonscriptions sont sensiblement réduits, passant à un rapport de 1 à 2,4. Une loi portant ratification de l'ordonnance devrait être présentée au Parlement à l'automne. Le PS, qui considère que la nouvelle carte avantagera la majorité présidentielle, pourrait saisir le Conseil constitutionnel.

 

T.B. / Projets publics