Réduire les coûts de l'éclairage public : l'extinction n'est qu'une des solutions ! (42)

Plus de 70 communes de la Loire ont pris l’initiative d’une extinction nocturne de l’éclairage public, avec le soutien du Syndicat intercommunal d’énergies de la Loire (Siel). Si cette solution est juridiquement et techniquement réalisable, la rénovation du parc lumineux et la réduction de sa puissance peuvent s’avérer écologiquement plus performant et plus urgents.

Ce sont les élus de Boisset-Saint-Priest, qui, les premiers, se sont tournés vers le Siel pour procéder à une interruption nocturne de l’éclairage public dès 2009 : "Leur objectif était de réduire leur consommation d’énergie et le budget d’éclairage public, avec une motivation écologique", précise Michel Ribba, membre du bureau du Siel et premier adjoint de L’Hôpital-le-Grand

Quelles précautions prendre ?

Le Siel a d’abord vérifié qu’aucune obligation d’éclairage ne s’impose aux communes. Par contre, comme le pouvoir de police du maire impose à ce dernier d’assurer la sécurité de la voirie et de ses usagers, le Siel a tout de suite recommandé d’installer systématiquement des panneaux d’avertissement de l’extinction dans la commune et si besoin de bandes réfléchissantes avertissant d’éventuels points "dangereux" (îlots, bordures…) recensés par arrêté. Le syndicat a ensuite fourni des explications techniques dans ses publications et au cours de ses rencontres avec les adhérents. Entre 2010 et 2011, 60 communes ont sauté le pas, procédant techniquement aux modifications des armoires électriques selon les recommandations du Siel. Le plus souvent, Il s’agit d’intégrer dans chaque armoire de commande électrique une d’horloge astronomique qui interrompt automatiquement l’éclairage public sur la plage horaire désirée, soit un investissement de 2.000 euros

Aller plus loin que le dispositif de simple extinction

"Reste qu’une extinction de nuit avec des lanternes anciennes coûte deux fois plus cher en fonctionnement que l’utilisation en continu de lanternes récentes, observe Michel Ribba. C’est pourquoi le Siel a mis en place un dispositif pour aller plus loin et gagner en efficacité énergétique. Concrètement, dès qu’une commune adhérente le sollicite, le Siel établit un état des lieux, recommande un investissement de remise à niveau par le remplacement de systèmes obsolètes et d’anciennes ampoules énergivores. Ensuite, il préconise la réduction de puissance qui, sans être perçue par l’usager, permet de moins consommer (prévoir un investissement de 8.000 euros pour une commune de 1.000 habitants). L’extinction vient en troisième lieu. Autrement dit, éteindre la nuit c’est bien, éteindre des lampadaires économes c’est encore mieux !" C’est le cas de la commune de Boën (3.250 habitants) qui a mis en place à la fois la coupure partielle, la réduction de puissance, tout en renouvelant 400 de ses anciens ballons. À noter que le syndicat contribue à l’investissement à hauteur de 22 à 47% pour les communes rurales principalement concernées.

L’importance d’une bonne communication

"La principale difficulté consiste à faire admettre aux habitants les mesures d’extinction de nuit. Pour cela, il faut absolument communiquer. Le Siel participe d’ailleurs à la demande, aux réunions publiques qui peuvent être organisées par les communes. L’occasion d’expliquer par exemple qu’un village non éclairé incite les automobilistes à ralentir, et favorise le retour dans les centres bourg de certaines espèces nocturnes, comme les chouettes", précise l’élu.
Les habitants, souvent réticents au départ, admettent le dispositif, d’autant que certaines communes l’ont fait évoluer : les unes retardant les extinctions le week-end pour répondre à des demandes spécifiques (restaurateurs…), d’autres les aménageant par secteurs

Le Siel, qui maîtrise désormais le cadre technique et juridique d’un tel dispositif, met aussi à la disposition des communes des délibérations types.

Michel Léon,Titres & Chapos pour la rubrique Expériences des sites www.mairieconseils.net et www.localtis.info

 

 

Le Syndicat intercommunal d’énergies du département de la Loire (Siel) assure la gestion de l’éclairage public de 298 communes (sur 327 adhérents), que ce soit en maintenance préventive ou curative. Soit 80.000 points lumineux d’intervention dont 25% de ballons fluorescents (lampes à vapeur de mercure) à renouveler d’ici à 2015 (Directive EuP - 2005/32/EC).

Mutualisation des certificats d’économie d’énergie (CEE)
A noter : le Siel propose à ses communes membres de mutualiser leurs certificats d’économie d’énergie (CEE) pour pouvoir en négocier le prix de vente de l’énergie avec les fournisseurs d’énergie.

Syndicat intercommunal d'énergies du département de la Loire (Siel)

Nombre d'habitants :

759600

Nombre de communes :

327
4, rue Charles de Gaulle
42021 Saint-Etienne Cedex
siel@siel42.fr

Michel Ribba

Membre du bureau

Alexandre Allion

Responsable communication

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