RER A coupé : la ministre des Transports veut un rapport pour la semaine prochaine
La ministre des Transports, Elisabeth Borne, a annoncé ce 2 novembre sur Public Sénat avoir demandé un rapport "pour la semaine prochaine" à SNCF Réseau et aux entreprises en charge du chantier qui a provoqué l'interruption du trafic pendant plus de deux jours sur une portion importante du RER A à Paris.
Traversant d'est en ouest la région Ile-de-France, cette ligne est une artère clé des transports franciliens. Avec plus d'un million de personnes transportées par jour, elle est aussi la plus fréquentée d’Europe. Valérie Pécresse, présidente de la région et d'Ile-de-France Mobilités (ex-Stif) avait demandé le 31 octobre que "toute la lumière" soit faite sur l'incident de chantier qui a provoqué la coupure du trafic jusqu’à jeudi matin.
C'est un forage préliminaire pour des travaux conduits par les équipes en charge du projet de RER E ou Eole (Est-Ouest liaison express) qui prévoit de relier la gare Saint-Lazare à Mantes-la-Jolie, via notamment un tunnel de 8 kilomètres jusqu'à Nanterre (Hauts-de-Seine), qui avait conduit le 30 octobre à un percement accidentel de la paroi du tunnel du RER A à la porte Maillot. La brèche avait causé un écoulement important et soutenu d'eau boueuse et de sable, noyant les voies sur une cinquantaine de mètres et nécessitant l'arrêt immédiat de la circulation des trains entre les gares de la Défense et d'Auber à Paris.
Retour d'expérience
"Ce qui s'est passé est inacceptable, je l'ai dit au maître d'ouvrage (SNCF Réseau, ndlr) et je l'ai dit aux entreprises" du groupement Eole (Bouygues Travaux Publics, Eiffage et Razel-Bec), en charge du chantier du RER E, a indiqué Elisabeth Borne. "Ce que je demande (...) maintenant à SNCF Réseau, à ces entreprises, d'abord, c'est de me faire un retour d'expérience. J'ai demandé un rapport pour la semaine prochaine pour comprendre ce qui s'est passé, et comprendre ce qui s'est passé, c'est d'abord éviter que ça ne se reproduise", a poursuivi Elisabeth Borne, qui s'était rendue sur place le 31 octobre. "Et c'est ça tout l'enjeu maintenant, on va avoir beaucoup de travaux en Ile-de-France. Vous savez qu'on a 200 kilomètres de nouvelles lignes de métro qui vont être en construction, ça n'est pas possible que de préparer des transports de demain (...), ça se fasse au détriment des transports du quotidien", a encore jugé l'ancienne présidente de la RATP.
