Retraites : lancement des négociations… mais pas pour la fonction publique
Les partenaires sociaux ont entamé ce jeudi 27 février trois mois de négociations sur la réforme des retraites de 2023.
Après avoir initialement demandé aux négociateurs de ne pas "dégrader" l'équilibre financier du système, François Bayrou avait envoyé la veille aux dirigeants des organisations patronales et syndicales une lettre leur réclamant de "rétablir" cet équilibre "à un horizon proche" avec un "objectif à l'année 2030".
La Cour des comptes a évalué la semaine dernière, dans un rapport qui doit servir de base aux discussions, que le déficit du système de retraites devrait atteindre 6,6 milliards d'euros en 2025 et se "stabiliser" jusqu'en 2030, avant de se creuser davantage.
La première séance a démarré par un "retour" sur le rapport de la Cour des comptes, à laquelle la CGT a notamment demandé de chiffrer le coût d'un retour de l'âge de départ à 62 ans. Selon un courrier adressé aux participants par l'animateur des débats Jean-Jacques Marette, les négociateurs devront ensuite établir leur "programme de travail" pour les trois mois à venir.
Les participants : les cinq syndicats (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC et CFTC) et les trois organisations patronales (Medef, CPME, U2P) représentatifs au niveau interprofessionnel, mais aussi la FNSEA (agriculture) et le syndicat Unsa.
Quid des représentants de la fonction publique ? Le Premier ministre a confirmé dans son courrier que les "questions spécifiques aux régimes de retraite des agents publics seront traitées en dehors de votre conférence, dans un format autre" conformément, assure-t-il, au "souhait unanime" des partenaires sociaux. Sans plus de précisions pour l'heure sur ledit format. En sachant pourtant que selon le rapport de la Cour des comptes, le redressement de la caisse de retraite des fonctionnaires territoriaux et hospitaliers constitue précisément "l’un des principaux enjeux de rééquilibrage financier" (voir notre article).