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Revue Urbanisme : scénarios pour une ville bas-carbone

En pleine crise sanitaire, la revue Urbanisme publie un dossier sur les  enjeux, les moyens et les chemins à emprunter pour parvenir à une ville post-carbone. Selon le collectif l’Affaire du Siècle (étude réalisée par e cabinet Carbone 4), si l’on suit la trajectoire actuelle, l’objectif de neutralité carbone ne sera atteint qu’en 2085 au lieu de l’objectif de 2050. Le 5 mars, quelques jours avant le confinement, la France avait déjà émis les gaz à effet de serre qu’elle pourrait rejeter en une année. Que signifie la notion de neutralité carbone ? Pourquoi les villes ont-elles une plus grande marge de manœuvre  que les Etats ? Quelles sont les limites de ce pouvoir ? Où en sont concrètement les villes européennes ? Quels sont les investissements à privilégier pour y parvenir ? Les éco-quartiers préfigurent-ils cette ville bas-carbone ? Ou bien cette ville reste-t-elle encore largement à inventer ?  Suffira-t-elle à assurer la soutenabilité urbaine ? Quelle mobilité privilégier pour y parvenir ? Voici quelques-unes des importantes questions auxquelles ce dossier apporte des réponses. Pour la chercheuse Sabine Barles, "la réduction des émissions de carbone dépasse la transformation du système énergétique urbain. Elle doit se traduire par une recherche de sobriété en toutes choses". L’architecte urbaniste Panos Mantziaras, prolonge son propos : "Les métiers de la transformation de l’espace – l’urbanisme, l’architecture, le paysage – peuvent contribuer à nouveau à un projet de société par l’élaboration et la représentation d’un cadre de vie à la fois sobre en ressources, qualitatif en termes spatiaux et inclusif en termes sociaux."

Urbanisme dans le giron de la Scet

La Scet a annoncé le 6 mai l’intégration de la revue Urbanisme dans son périmètre d’activité. "Après avoir été longtemps dans le giron direct de la Caisse des Dépôts, la revue Urbanisme reste, ce faisant, au sein de la Banque des Territoires", souligne dans un communiqué cette filiale dédiée au conseil et à l'accompagnement de projets.
La Scet et Urbanisme, revue créée en 1932, entendent notamment "démultiplier leurs capacités à animer des communautés professionnelles et à provoquer le débat public", qui plus est dans un avenir qui sera nécessairement marqué par la crise du Covid-19. "Les débats promettent d’être riches dans les mois à venir sur les conséquences de la crise sanitaire sur les modes de vie et la biodiversité, la gestion de crise et le contrôle social, l’emprise technologique et les libertés individuelles, sur la nécessité d’adapter nos manières de concevoir l’habitat, les mobilités, le commerce, la vie sociale et culturelle, l’énergie, le tourisme", prévoit la Scet. "Cet enrichissement du périmètre d’activité de la Scet permettra aussi de coconstruire avec les acteurs de la transition dans les territoires une vision innovante des projets locaux de développement social, culturel et finalement démocratique. Nous souhaitons qu’Urbanisme accompagne ce nouvel élan, grâce à son regard critique préservé et dans la perspective de transformer nos espaces-vies, si durement chahutés par l’homme lui-même", ajoute Stéphane Keïta, président directeur général de la Scet et à ce titre désormais et directeur de la publication de la revue.

 

 

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