Plans communaux de sauvegarde - Risques majeurs : seules 20% des communes menacées ont un plan
Seules 20% des 10.546 communes françaises les plus menacées par des risques majeurs ont mis au point un plan communal de sauvegarde (PCS) qui organise la mobilisation en cas de catastrophe, a déploré lundi un responsable du ministère de l'Intérieur. "20% de plan, c'est insuffisant, même si 2.349 PCS sont en cours d'élaboration", a déclaré le chef du bureau des risques majeurs au ministère de l'Intérieur, Guillaume Dederen, devant le Haut Comité pour la défense civile (HCFDC) réuni lundi au Sénat.
Créés par la loi en 2004, ces PCS communaux sont obligatoires pour les 10.546 communes soumises par les préfectures à des plans d'exposition au risque. Les maires de ces communes doivent élaborer ces plans qui recensent notamment les moyens humains et matériels - véhicules, groupes électrogènes, locaux non-inondables - dont elles disposent, les numéros de téléphone des populations fragiles afin d'organiser les secours face à des inondations, raz de marée, accident de transport chimique...
Pour le chef du bureau de l'alerte, de la planification et de la préparation aux crises au ministère, Christophe Carol, les freins à l'élaboration de ces PCS sont la charge de travail des maires, la volonté de ne pas effrayer les populations, la peur que l'Etat se décharge de ses responsabilités, l'absence d'une culture du risque. Il a mis en garde les élus sur le travail de certaines sociétés d'étude qui vendent des PCS clés en mains, sans la réalisation d'exercices sur le terrain : "En situation de crise, ces PCS n'auront aucun intérêt."
La loi de 2004 créant les PCS n'a pas imposé de date limite pour ces documents. "Les communes ne sont pas tenues d'établir un PCS jusqu'au moment où un juge estimera que le délai raisonnable à l'élaboration d'un plan est dépassé", a déclaré le délégué général au HCFDC, Christian Sommade.