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Environnement - Sécheresse : la vigilance reste de mise

La situation hydrologique en France s'est sensiblement améliorée grâce aux pluies tombées en mars mais "le maître mot demeure la vigilance, surtout si les températures des prochains mois devaient être supérieures à la normale", a déclaré la ministre de l'Ecologie et du Développement durable le 10 avril, à l'issue de la deuxième réunion du Comité sécheresse depuis le début de l'année.
L'ouest des Pyrénées, l'Aquitaine, Poitou-Charentes et le bassin parisien ont bénéficié de ce regain de pluviométrie. En revanche, le manque de pluie est préoccupant "au sud d'une ligne Lyon-Biarritz, sur la partie orientale des Pyrénées, la vallée de la Garonne, le littoral Provence-Côte d'Azur, le pourtour de la Corse et la région lyonnaise", a commenté Jean-Louis Bésème, président du comité Sécheresse. "Par rapport à la dernière sécheresse importante, en 2005, nous sommes dans une situation plus favorable mais il reste des secteurs critiques", a-t-il mis en garde.
La situation demeure tendue à l'est de la chaîne pyrénéenne, sur l'Ariège, et à l'amont de la Garonne, où les débits des cours d'eau sont faibles. Après plusieurs années de déficit pluviométrique, les grandes nappes souterraines comme celle de Champigny, dans le bassin parisien, ou celle de la région lyonnaise, dans la vallée du Rhône, restent à des niveaux anormalement bas. En termes d'équilibre des ressources par rapport aux besoins, la situation la plus critique est celle du bassin Adour-Garonne en raison des prélèvements locaux pour l'irrigation. A la demande de la ministre de l'Ecologie, le préfet coordonnateur de ce bassin a réuni le 19 mars l'ensemble des professionnels agricoles du sud-ouest afin qu'ils tiennent compte de la situation hydrologique dans le choix de leurs cultures.
De manière globale, les surfaces consacrées au maïs, une plante fortement consommatrice d'eau, ont été réduites mais on atteint aujourd'hui un palier. "Nous sommes entrés dans un cycle de sécheresse et il faut s'interroger sur la place donnée aux cultures irriguées, a souligné Jean-Louis Bésème. Il n'y a pas de solution uniforme pour toute la France : la réflexion doit porter sur l'adaptation des productions agricoles aux ressources locales, dans des conditions économiquement supportables pour tous."

 

Anne Lenormand 

 

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