Un aménagement des horaires de l'école pour permettre aux jeunes de pratiquer des activités sportives

Un état des lieux des activités extrascolaires met en évidence que l'absence de système de transport collectif réduit la participation des jeunes. Une association de football propose à la communauté de communes du canton de Pont-de-Veyle (Ain) un plan d'aménagement des horaires scolaires afin que les élèves puissent pratiquer ce sport pendant les heures d'étude.

Au départ...

Dès la création de la communauté de communes, les élus mettent en place une politique sociale. Un contrat éducatif local (CEL) et un contrat temps libre (CTL) sont envisagés. Manquant d'informations sur la situation et les attentes des jeunes dans la communauté de communes, les élus réalisent un diagnostic sur la participation des jeunes à des activités extrascolaires.

En cours de route...

Ce diagnostic montre que la participation des jeunes aux activités organisées par les clubs sportifs et les associations du territoire est faible. L'absence de transports collectifs pénalise les enfants que les parents ne peuvent pas accompagner. Dans le même temps, une association de football constate que le nombre des jeunes adhérents est en diminution. Consciente des difficultés de transport et désireuse de maintenir son activité, l'association soumet à la communauté de communes un plan d'aménagement des horaires du collège permettant aux jeunes de se rendre aux entraînements. Les élus décident de soutenir le projet auprès des responsables administratifs du collège.
Un plan des aménagements des horaires est alors proposé à la principale du collège par l'association de football avec l'appui de la communauté de communes. Sensible aux actions menées en faveur des jeunes, la principale de l'établissement adhère au projet. Bien que cela n'ait pas été "sans poser des problèmes supplémentaires dans l'organisation des programmes et des classes", les horaires de plusieurs classes sont spécialement aménagés à la rentrée 2003 : 16 élèves de 5e et de 6e s'entraînent au football durant une heure tous les lundis après-midi, sur un terrain tout proche du collège. Pendant ce temps, les autres élèves sont en étude. Ils rejoignent ensuite leurs camarades en autocar. Durant l'entraînement, les jeunes sont placés sous la responsabilité du club de football (la licence sportive est obligatoire). L'entraînement terminé, la responsabilité revient au collège. Ce dispositif libère les parents puisque le trajet n'est plus à leur charge. Il permet aussi aux enfants de pratiquer un sport et de se mobiliser dans une association.
Par ailleurs, afin de responsabiliser chaque jeune sportif, une convention est signée entre l'éducateur sportif, les professeurs principaux, la communauté de communes, le collège, l'élève et ses parents, exigeant de l'élève une assiduité aux entraînements, un comportement irréprochable au sein de l'établissement scolaire et le plus grand sérieux dans le suivi de ses études.

Les moyens mobilisés et les partenaires...

Le coût de fonctionnement est de 1.200 euros par an. Intégralement pris en charge par la communauté de communes. Il comprend le salaire de l'éducateur sportif, employé soixante heures par an. Celui-ci appartient à l'association Ain profession sport (APS), dont l'objectif est de mettre des animateurs à disposition. Ce même animateur est également employé par le club de football lors des séances d'entraînement qui se déroulent en dehors du cadre scolaire. Les partenaires du projet sont :
- l'association de football qui a la responsabilité des entraînements ;
- l'APS qui met l'entraîneur à disposition ;
- le collège qui accepte le plan d'aménagement ;
- la communauté de communes qui finance le coût des entraînements.

Pour quels résultats...

Ce type d'action exige l'accord de tous les partenaires. Certains professeurs, inquiets de son influence sur les comportements et sur le travail des élèves, se sont montrés tout d'abord assez réticents. Mais globalement, la mise en place de cette action est facilitée par la sensibilité de la principale du collège aux actions sociales en faveur des jeunes, par la situation des installations sportives à quelques centaines de mètres du collège et par une adéquation entre la zone d'emprise du collège et le territoire de la communauté de communes.

Et aujourd'hui ?

L'association de football souhaiterait passer à deux heures d'entraînement par semaine. La communauté de communes, de son côté, souhaiterait étendre le projet à d'autres activités, toujours dans l'optique de soutenir les initiatives pour la jeunesse. La mise en place d'un conseil communautaire de la jeunesse (en cours en 2004) devrait permettre de mieux cerner les attentes et les besoins des jeunes en matière de développement d'activités extrascolaires.

Murielle Arcos, chargée de mission au Centre permanent d'initiatives pour l'environnement du Revermon

Communauté de communes du Canton de Pont-de-Veyle

Nombre d'habitants :

11079

Nombre de communes :

12
63 Grande Rue
01290 Pont-de-Veyle
cc.canton.de.pont.de.veyle@wanadoo.fr

M. Petit

Président du regroupement football des jeunes du canton

M. Lay

Vice-président chargé de la commission sport, loisir, culture et jeunesse

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