Un mur dépolluant à la gare Lyon Perrache

L’introduction de la nature en ville offre de nombreux avantages auxquels il faut maintenant ajouter un volet dépollution. L’expérience initiée à Lyon (Rhône), où un mur de 12 mètres de haut a été végétalisé en 2007, tient ses promesses et intéresse la communauté scientifique.

La gare Perrache à Lyon est dotée de larges cheminées. Quatre silos qui s’élèvent à douze mètres de hauteur et servent de bouches d’aération aux parkings. Sur l’un d’eux les élus ont souhaité implanter un mur végétal. Cette végétalisation verticale a été installée sous forme de bandes extensives fixées aux cylindres. A l’intérieur du parking, les gaz d’échappement des véhicules sont aspirés en différents points. Ils sont ensuite acheminés et pulsés au cœur du mur où intervient le phénomène de biofiltration. "Ce procédé utilise l’action combinée des racines des plantes, du substrat et des micro-organismes qu’il contient", explique Pascal Peleszezak, PDG de Canevaflor.

Les végétaux retiennent les poussières, sont efficaces en matière de protection phonique et thermique… et ils peuvent dépolluer !

Ce mur s’inscrit dans une politique globale de végétalisation du bâti de la ville de Lyon. Sylvie Sagne, responsable du pôle Développement durable et Innovation à la mairie, rappelle les principaux avantages de cette démarche : "Les élus ont demandé aux services de penser la ville de demain en anticipant les changements climatiques. Pour le service Espaces verts, cela se traduit, par exemple, par la végétalisation des toitures et des façades. Nous savons que les végétaux retiennent les poussières, qu’ils sont très efficaces en matière de protection phonique et thermique. En outre, ils sont beaux, créent de l’humidité et abaissent la température la nuit. Cerise sur le gâteau, nous constatons aujourd’hui qu’ils peuvent dépolluer !"

Installé en 2007, le mur végétal de Perrache a fait ses preuves avec une grande économie de moyens. C'est-à-dire très peu d’eau (200 litres m2/an) et très peu d’entretien. C’est maintenant aux scientifiques d’effectuer des mesures précises de façon à quantifier ses performances en matière de dépollution. Ces travaux, qui font notamment l’objet d’une thèse de doctorat débutée en mars 2008, réunissent plusieurs organismes de recherche, écoles et universités. De son côté, la communauté urbaine du Grand Lyon envisage de végétaliser un autre silo pour un coût de 207.000 euros, soit 718 euros du mètre carré. La qualité de l’air et par conséquent la santé des citoyens s’en trouveront améliorées.

Luc Blanchard, pour la rubrique Expériences du site Mairie-conseils
 

Mairie de Lyon

1, place de la Comédie
69001 Lyon

Sylvie Sagne

responsable du pôle Développement durable et Innovation

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