Un schéma de développement économique intercommunal articulé à la démarche du pays

La communauté de communes de la Lomagne gersoise, située entre Bordeaux et Toulouse, a élaboré son schéma de développement économique en s'appuyant sur la démarche engagée par le pays des Portes de Gascogne.

Dans une zone rurale enclavée, au sein du pays des Portes de Gascogne, créé en 1998, ce territoire bénéficie d'une excellente réputation de qualité de vie et d'une culture industrielle ancienne. Les élus de la communauté ont adopté leur schéma de développement économique en 2005. Une priorité claire a été donnée au développement endogène : en effet, le schéma cible essentiellement le développement des entreprises présentes sur le territoire. Conçu en étroite collaboration avec toutes les forces vives locales, il est l'aboutissement d'un véritable projet de territoire articulant tous les leviers de l'aide publique au développement.

 

Des enjeux de taille

"Partager les enjeux à l'échelle du pays en s'appuyant sur la participation de tous les acteurs locaux, articuler et rendre lisible l'intervention des différentes collectivités sur le développement économique, agir tant sur l'aménagement que sur l'animation" étaient autant de défis que la communauté de communes de la Lomagne gersoise semble avoir relevé avec succès pour élaborer son schéma de développement économique.

 

Une ambition : adopter une démarche de projet structurée en associant étroitement les acteurs économiques du territoire

Comme l'explique Hélène Schwartz, directrice de la communauté de communes, "nous avons décliné la démarche du pays pour élaborer le schéma de développement économique de la communauté. Nous avons pu choisir le même cabinet de conseil, afin d'articuler au mieux l'intervention de l'intercommunalité avec les autres acteurs. Avant cette démarche, nous travaillions avec les outils classiques (zones d'activité, ateliers-relais...) mais les élus sentaient qu'ils parvenaient à un tournant". Les premières séances de travail entre le consultant et les élus ont porté sur la vision que chacun avait du développement économique : "Où voulons-nous aller ? Comment ? Et avec quels moyens ?" Le cabinet de conseil a ensuite procédé à des entretiens individuels approfondis avec un panel de chefs d'entreprise afin de détecter leurs besoins tant en infrastructures qu'au niveau de l'animation ou sur les questions d'employabilité. Un bilan intermédiaire a permis de dessiner les contours des grands axes d'intervention pressentis.
Cinq réunions ont ensuite été organisées avec une quinzaine d'acteurs privés qui étaient invités à réagir au diagnostic et aux propositions. "Nous avons fait beaucoup de pédagogie, il fallait systématiquement expliquer le rôle de chaque collectivité ou institution (région, département, Etat, Europe...) afin de cerner au plus près l'apport possible de la communauté ou de bien différencier ce qui était du ressort de la sphère privée ou de la sphère publique." "Les réunions étaient très orientées sur une logique de projet qui alliait de l'aménagement et de l'accompagnement (animation, mise en réseau)." L'objectif était d'élaborer ce schéma avec les acteurs économiques privés en faisant bien comprendre "qu'une communauté de communes ne fait pas l'économie mais peut créer une environnement favorable au développement économique". Quatre types de besoins ont émergé : améliorer les infrastructures routières et ferroviaires, développer l'animation économique, trouver la main-d'oeuvre adaptée, revaloriser les zones d'activités.

 

Une stratégie partagée, déclinée en plan d'actions

Ce travail préparatoire a abouti à la rédaction du schéma économique "Une stratégie pour les années à venir". Présenté en quatre pages, il définit la stratégie de l'intercommunalité : favoriser le développement des entreprises présentes sur le territoire. Ce document est très pédagogique. En effet, les typologies d'action sont précisées : compétence et maîtrise d'ouvrage communautaire (exemple : réhabilitation de zones économiques), actions où l'intercommunalité a un rôle d'aiguilleur (exemple : politique de l'emploi) ou d'influence (infrastructures routières). Puis sont présentés le coût du programme d'actions (en investissement ou en fonctionnement) et les six thèmes : animer la communauté d'entrepreneurs, adapter le bassin d'emploi, améliorer la qualité des infrastructures, soutenir les filières du territoire, améliorer l'environnement des salariés, promouvoir les entreprises. Chacun des thèmes est décliné en actions précises.

 

Des moyens d'animation dans la communauté de communes

Cette démarche a été portée techniquement par la directrice, une chargée de mission recrutée au début de la démarche et le cabinet de conseil pour un coût d'étude de 40.000 euros. A ce jour, la mise en place du plan d'actions et l'animation du dispositif sont assurés par deux chargés de mission. La communauté de communes bénéficie de fonds européens Leader + et Fonds social.

 

Quel bilan en tirer à ce jour?

Comme l'exprime Bernard Lapeyrade, "notre schéma est un outil pragmatique. Véritable feuille de route de notre action au quotidien, il est partagé avec les acteurs économiques du territoire. Il détermine clairement le rôle et les moyens d'action de chacun des acteurs, il prend l'engagement d'actions concrètes tant dans l'accueil des entreprises que dans l'accompagnement du développement des entreprises".


Nathalie Parent, pour la rubrique Expériences des sites Mairie-conseils et Localtis

Communauté de communes de la Lomagne gersoise

Nombre d'habitants :

20258

Nombre de communes :

43
60 bis rue Gambetta
32500 Fleurance
communaute-de-communes@lomagne-gersoise.com

Bernard Lapeyrade

Président

Hélène Schwartz

Directrice générale des services

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