Un vaste programme d'éducation à l'environnement dans les écoles

Pour agir dans les domaines de l'eau et de l'environnement, les élus de la communauté de communes Bretagne Romantique (Ille-et-Vilaine) cherchent à intervenir sur les "points noirs" du territoire, mais aussi à aider la population et les futures générations à comprendre les enjeux d'une politique environnementale locale. Appuyés par des associations bretonnes spécialisées, ils animent des journées de sensibilisation du grand public et des scolaires à la préservation des ressources en eau et du paysage bocager.

Dès 1996, la communauté de communes "Bretagne Romantique" a inscrit l'environnement dans ses compétences optionnelles, au-delà de la gestion des déchets ménagers assumée par un syndicat intercommunal et regroupant, depuis vingt ans, 46 communes. En 2000, la communauté de communes signe un contrat eau-paysage-environnement (CEPE) avec le conseil général d'Ille-et-Vilaine. L'objet de ce contrat est de collecter et regrouper les études environnementales existantes puis de définir des actions. La volonté affirmée des élus est de dépasser le cadre communal pour mener une réflexion à un niveau territorial pertinent. Pour mener à bien ce travail, la communauté de communes recrute une chargée de mission et fait appel à un cabinet d'études qui rédige une proposition sous forme de 50 fiches actions, avec une attention particulière portée à la sensibilisation et la communication tout public. Les élus communautaires, souhaitant s'appuyer sur des élus communaux référents, créent un comité de pilotage qui associe des établissements publics de coopération intercommunale (EPCI)  tels le syndicat des eaux et des déchets ménagers, le syndicat de bassin versant et la chambre d'agriculture. Les habitants sont consultés lors d'une enquête téléphonique, puis par désignation, par les élus municipaux, de représentants au sein de comités locaux d'environnement ayant pour mission de signaler les "points noirs" sur les communes.

Une politique de communication dynamique

Le diagnostic a mis l'accent sur la volonté de mettre en œuvre des actions fortes en matière d'information. A cet effet, le journal communautaire s'est ouvert aux partenaires, telle l'association de gestion d'Ille-et-Rance avec qui les élus souhaitent communiquer sur les risques de développement néfaste de certaines plantes. Pour assurer une communication grand public, la communauté de communes organise des journées spécifiques en marquant sa présence à l'aide de panneaux d'information lors de manifestations et d'événements locaux. De la même façon, dans le cadre du CEPE dont les thèmes prioritaires sont l'eau et le bocage, deux associations participent à la réalisation d'une exposition sur le développement durable et la préservation de la ressource en eau (traitant notamment de la place des talus et des techniques de jardinage) en direction des particuliers et des agriculteurs. Au sein de cette politique générale de communication, une place particulière est réservée à l'éducation à l'environnement dans les écoles primaires. Pour concevoir un programme d'animation, deux associations d'ampleur régionale sont sollicitées : Bretagne Vivante-Société d'études et de protection de la nature en Bretagne et Eaux et Rivières de Bretagne. La faible présence d'associations locales ne permettaient pas de trouver de ressources sur le territoire. Dans le même temps, l'Education nationale, en la personne de l'inspecteur de circonscription, et la direction diocésaine de l'enseignement catholique sont associées au projet et participent à la validation du programme et à la mobilisation des enseignants. Une attention toute particulière est accordée à l'inscription de ces interventions pédagogiques dans les projets d'école.

Des moyens financiers mais pas seulement...

Le comité de pilotage composé des élus locaux, des EPCI concernés et de la chambre d'agriculture, s'est entouré d'un cabinet d'études et a recruté une chargée de mission environnement. Le financement apporté par le conseil général par l'intermédiaire du CEPE prend en charge 30% du coût de l'opération, évaluée à 6.000 euros par an. Le coût résiduel est assumé entièrement par la communauté de communes. Outre les partenaires financiers, l'action bénéficie de l'aide technique de l'inspection de circonscription, des conseillers techniques et pédagogiques de l'Education nationale, de la direction diocésaine de l'enseignement catholique, des enseignants pressentis pour cette action et des intervenants des associations retenues pour les animations scolaires.

Communiquer grâce aux dessins d'enfants

Commencée en 2004, cette action a vite démontré sa pertinence ; chacun des partenaires relayant l'information. La volonté de travailler dans la transparence avec les acteurs en reconnaissant leurs compétences réciproques a permis de lever les quelques réserves, notamment de la part des enseignants, soucieux de connaître le contenu des animations proposées. L'engagement personnel des promoteurs du projet a permis de supprimer un à un les obstacles techniques. L'action est engagée pour trois ans : 25 écoles du territoire sont concernées, à raison de 8 écoles par an, 5 interventions pour un nombre d'élèves équivalent à une classe de cycle 3 par école. La répartition entre Bretagne Vivante-SEPNB et Eaux et Rivières de Bretagne est respectivement de 16 et 24 séances pour un coût d'intervention de 150 euros, hors frais de déplacements. Cette action a vu le jour grâce au fonctionnement habituel de la communauté de communes, consistant à associer les forces vives, et parce qu'elle se déroule à un niveau territorial jugé pertinent. Elle favorise une meilleure connaissance et reconnaissance de l'intercommunalité dans les foyers. La communication apportée à cette action, notamment par la diffusion de dessins d'enfants dans les pages du journal communautaire, a renforcé cette lisibilité de la communauté de communes par les  habitants. Les témoignages apportés par les enfants à leurs parents ont suscité l'intérêt de ces derniers.
Après deux années de fonctionnement, la volonté de continuer et d'amplifier cette action est en cours de réflexion. De son côté, le conseil général envisage de l'étendre à l'échelle des collèges.

Thierry Abalea, directeur du Centre permanent d'initiatives pour l'environnement "Vallée de l'Elorn",

Conseils des élus

Le montage s'est avéré facile. Il a soulevé peu de débats au sein de la communauté de communes et a donc vite fait l'unanimité. Il convient cependant de n'oublier aucun acteur. Le partenariat étroit avec l'institution éducative est une condition. S'appuyer sur des gens compétents et convaincus est un gage de réussite.

Communauté de commune Bretagne Romantique

Nombre d'habitants :

25000

Nombre de communes :

24
Le bourg
35190 La Chapelle au Filtzméens
Bretagne-romantique@wanadoo.fr

André LEFEUVRE

conseiller général du canton de TINTINIAC

Monsieur REBOURS

vice-président chargé de l'environnement et de l'habitat social

Céline BOURDIE

chargée de mission environnement

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