Energie - Une enquête souligne l'implication des régions d'Europe dans le déploiement de stratégies énergétiques
Le 23 novembre, l'Assemblée des régions d'Europe (ARE), qui réunit 270 régions issues de 33 pays, a rendu publics les premiers résultats d'une vaste enquête qu'elle a menée auprès de ses adhérents et qui porte sur les stratégies énergétiques qu'ils mettent en oeuvre localement. Elle les dévoile en amont de son assemblée générale, qui se tient du 25 au 27 novembre à Belfort (Franche-Comté) et à l'issue de laquelle doit être adoptée cette déclaration sur le changement climatique. Basée sur un questionnaire adressé à "un échantillon représentatif de la diversité territoriale en Europe", cette enquête a d'ores et déjà permis de conclure que les régions savent relever les défis les plus exigeants à condition qu'"on leur donne les compétences et fonds nécessaires", a précisé Michèle Sabban, vice-présidente du conseil régional d'Ile-de-France à la tête de l'ARE. Ainsi elles sont "les mieux placées pour valoriser les potentiels énergétiques locaux, expérimenter des solutions innovantes et 'penser global, agir local'", a-t-elle poursuivi.
Cependant, élargir un peu plus leur champ de compétences, avec à l'appui des "incitations financières adaptées", leur permettrait d'accroître encore leur action. Car les régions se sentent impliquées : 91% d'entre elles considèrent l'énergie comme l'une de leurs priorités pour les quinze années à venir et 75% d'entre elles ont mis en oeuvre une stratégie énergétique intégrant le plus souvent des objectifs ambitieux en termes de développement des énergies renouvelables. A noter : des régions de France et de Hongrie regrettent néanmoins qu'un manque de compétences entrave cette croissance des ENR. Il est également pointé du doigt un certain " manque de visibilité" dans la jungle des instruments financiers mis à disposition par l'UE. Près d'un quart des régions interrogées ont néanmoins recours aux programmes européens de coopération territoriale financés par le Fonds européen de développement régional (Feder). Reste qu'il faut simplifier les démarches de recours à d'autres fonds et programmes existants, ce à quoi l'ARE dit "s'engager pleinement". Enfin, cet important réseau de régions basé à Strasbourg vise à inciter l'UE à "faire plus en matière de promotion des énergies renouvelables à base de bois. Nous avons tant de régions forestières, et pourtant le bois-énergie ne représente que 3 % de la production totale de l'UE. Les régions les moins développées, en particulier, ont besoin de soutiens financiers pour exploiter ces ressources".
Morgan Boëdec / Victoires-Editions