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Environnement - Une réunion de travail pour préparer la conférence environnementale

La ministre de l'Ecologie, Delphine Batho, a réuni ce mercredi 29 août après-midi les parties prenantes à la conférence environnementale des 14 et 15 septembre, pour faire le point sur son organisation et ses thèmes. "Nous avons la même méthode de travail que pour la conférence sociale", avec "des échanges très réguliers" avec l'ensemble des parties prenantes, a indiqué la ministre à l'AFP. "Des choses pourront donner lieu à des décisions très rapides du gouvernement, sur d'autres sujets on enclenchera un processus avec un agenda très précis", a-t-elle précisé.
Pendant les deux journées, ouvertes par le président de la République et closes par le Premier ministre, se tiendront en simultané cinq tables rondes : énergie, biodiversité, risques sanitaires environnementaux, fiscalité écologique et gouvernance environnementale.
Celle sur l'énergie préparera, selon la ministre, "le débat national sur la transition énergétique", en étudiant "les modalités d'organisation, le calendrier et les thèmes du débat". Par ailleurs, "on abordera certainement des mesures d'urgence par rapport aux énergies renouvelables", a-t-elle indiqué. "Il n'y a pas de doute à avoir ou entretenir sur la politique énergétique du gouvernement, qui a été cadrée par les engagements de campagne du président de la République", a-t-elle déclaré, suite au trouble suscité par des déclarations gouvernementales sur le nucléaire et le gaz de schiste.
La deuxième table ronde essaiera de voir comment "faire de la France un pays exemplaire pour la reconquête de la biodiversité". Une troisième réfléchira sur la prévention des risques sanitaires environnementaux, et une autre sur le développement d'une fiscalité écologique "efficace et juste", et la problématique des financements innovants. Enfin une dernière réfléchira à l'amélioration de la gouvernance environnementale.
La ministre a rappelé qu'il ne s'agissait pas d'un "nouveau Grenelle", mais de l'engagement dans un "processus annuel, dans la durée, un point de départ qui permet des changements concrets, vérifiés chaque année".

Les associations dans le flou

Dans un communiqué, France Nature Environnement (FNE), qui fédère 3.000 associations, s'est inquiétée du "flou artistique" qui prévaut autour de la conférence.
Selon elle, sa réussite "dépendra de la capacité du gouvernement à lui fixer des objectifs" et à s'assurer qu'elle débouchera sur "des mesures concrètes, chiffrées et inscrites dans un agenda". Le réseau a estimé que les récentes déclarations d'Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, sur le nucléaire "filière d'avenir" "ne posent pas les conditions d'un débat serein". Cela donne l'impression "que la place de l'atome dans le futur bouquet énergétique est déjà définie et que tout débat est inutile", a dit FNE qui s'est aussi inquiétée du traitement des questions agricoles. Elle a souhaité que des dossiers tels que celui des pesticides ou de l'irrigation "ne soient pas mis sous le tapis pour éviter, à tout prix, des situations conflictuelles". En outre, la question de la préservation de la ressource en eau "mérite une attention particulière dans un contexte de réchauffement climatique", a-t-elle encore estimé FNE. Après les déclarations gouvernementales sur le gaz de schiste et sur le nucléaire, Greenpeace s'est interrogée de son côté sur la crédibilité de la conférence environnementale et sur "l'intérêt d'y participer".
 

 

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