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Tourisme / Environnement - Villes et villages fleuris : label inchangé, mais nouvelle démarche

On ne change pas un label qui marche ! Forte de cette vérité et consciente de l'attachement des communes à ce label, Sylvia Pinel a choisi - en liaison avec les responsables du Conseil national des villes et villages fleuris - de faire preuve de prudence dans la réforme de ce label très populaire. La ministre de l'Artisanat, du Commerce et du Tourisme a en effet présenté le 19 novembre, devant le conseil national, une "nouvelle démarche de labellisation" des villes et villages fleuris.

Vers une professionnalisation du label

En pratique, on ne touche pas au label, et surtout pas aux célèbres panneaux jaunes avec leurs fleurs stylisées rouges (de une à quatre), qui marquent l'entrée de plus de 4.000 communes françaises. En revanche, Sylvia Pinel a indiqué devant le conseil que "la reconnaissance 'Villes et villages fleuris' nécessite une très haute exigence et doit être sans cesse renouvelée et modernisée". La nouvelle démarche de labellisation prévoit donc deux mesures pour faire évoluer les modalités d'attribution du label.
La première consiste en une nouvelle grille d'évaluation plus opérationnelle et plus rigoureuse, avec 60 critères (modes de gestion pour l'entretien du patrimoine, respect des ressources naturelles et de la biodiversité, cohérence des aménagements paysagers, qualité des espaces publics et notamment de leur propreté, de leur mobilier, de la voirie, des façades ou encore des enseignes...). Une "professionnalisation" qui rappelle celle mise en oeuvre pour les nouveaux classements des hébergements de loisirs. La seconde mesure concerne la mise en place d'un accompagnement et d'une formation de tous les jurys à ce nouveau dispositif (pas moins de 2.000 personnes sillonnent chaque année la France pour évaluer les démarches des communes en matière de fleurissement).

Un label très démocratique, connu de 99% des Français

Mis en place en 1959 sous la forme d'un concours - qui a recueilli 600 candidatures dès sa première édition - le label connaît depuis lors un succès non démenti. La France compte aujourd'hui 4.031 communes labellisées, dont 200 détiennent les très enviées "quatre fleurs". Contrairement à d'autres labels culturels ou touristiques, celui-ci est accessible à toutes les communes et cet aspect "démocratique" n'est pas étranger à son succès. Parmi les communes "quatre fleurs", on trouve ainsi aussi bien des villages comme Haussimont (Marne, 144 habitants), La Cropte (Mayenne, 226 habitants) ou Lama (Haute-Corse, 178 habitants), que de grandes villes comme Angers, Limoges, Nancy, Nantes, Nice, Metz, Reims ou Tours. Depuis 1988, le label "Villes et villages fleuris" se double d'un label - moins connu - "Départements fleuris", qui compte déjà une vingtaine de titulaires.
Jusqu'en 1972, le label était géré directement par l'Etat (en l'occurrence les préfectures et le ministère chargé du Tourisme). A cette date, l'Etat en a transféré la responsabilité au Comité national pour le fleurissement de la France, devenu en 2001 le Conseil national des villes et villages fleuris. Aujourd'hui, 99% des Français déclarent connaître ce label et 37% le considèrent comme un critère qu'ils utilisent pour choisir une destination de visite.
A noter : à l'occasion de cette - prudente - réforme, le conseil national s'est doté d'un nouveau site interne, qui propose désormais également des services réservés aux communes adhérentes. 

 

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